Le village de Djiguigombo est déserté par ses habitants depuis l’attaque terroriste meurtrière qu’il a subie lundi dernier 1er juillet. Cette attaque faut-il le rappeler a fait 21 morts, et des dégâts importants.
C’était un petit soir normal de lundi comme les autres à Djiguibomo. Certaines familles sont aux champs ou dans leurs taches quotidiennes et ménagères, d’autres chez des proches pour un mariage. C’est dans cette atmosphère que des hommes lourdement armés ont fait irruption et ont tiré sur tout ce qui bouge, explique un élu local. Après avoir tué plusieurs personnes dont des hommes pour la plupart, ils ont ensuite procédé à la vandalisation et au saccage de maisons., de greniers, de boutiques et même le CSCOM, confirment des rescapés. Ces derniers ajoutent qu’à ce jour, le village est complètement désert. Les habitants se sont réfugiés dans la ville de Bandiagara ou d’autres localités voisines, indiquent des sources dans la zone.
Toutefois, plusieurs convois des forces de l’armée malienne sont sur place, pour le ratissage et la sécurisation des lieux, depuis mardi dernier, rapportent des sources locales.
Un acte barbare et inhumain
L’association Ginna Dogon a condamné cette attaque terroriste qu’elle qualifie de barbare et inhumaine. Elle demande aux autorités de « reconsidérer leur plan de gestion sécuritaire » afin de faire régner la paix.
Il y a quelques jours, la Direction de l’Information et des Relations publiques des Armées déclarait que les groupes armés on changé de mode opératoire. « Ils ciblent désormais les populations civiles et n’attaquent plus directement les FAMa », a indiqué la DIRPA.
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Pour certains observateurs l’offensive militaire à elle seule ne pourra pas gérer la situation sécuritaire au centre. C’est en tout cas ce que pense l’analyste des questions sécuritaires, Yida Diall. Il prône un dialogue sérieux entre les acteurs pour stabiliser le centre du pays.