La communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO a désigné des facilitateurs dans les discussions de l’organisation avec les États de l’Alliance des États du Sahel (AES). L’initiative a été prise à la suite de la 65ème session ordinaire de la CEDEAO, tenue à Abuja en République fédérale du Nigeria.
Bassirou Diomaye Faye, Président du Sénégal, est le facilitateur désigné pour les discussions avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Il sera en collaboration avec le Président du Togo, Faure Gnassingbé, selon la CEDEAO. Pierre claver Bakoroba Traoré, analyste politique, indique qu’après les propos tenus par les chefs d’État de l’AES, il est quasi impossible de leur faire revenir sur leur décision de quitter la CEDEAO. « L’idée de revenir comme membre de la CEDEAO me paraît très improbable, vu la posture de ces pays-là, vu les greffes que ces pays-là ont contre l’organisation. Il faudrait qu’il y ait un véritable changement de paradigme au sein de la CEDEAO pour que cela puisse être ». Tel est le regard de l’analyste politique.
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Un avis partagé par Dr Ngolo Diarra, spécialiste des relations internationales. L’expert souligne tout de même que d’autres formes de collaboration sont inévitables pour le bien-être de la sous-région. « Les États peuvent mener des coopérations bilatérales entre eux pour régler évidemment leurs différends économiques, militaires ou autres choses », indique l’analyste. Selon lui, « il faut aussi rappeler que l’article 31 du traité de l’AES récemment signé est disposé vraiment à coopérer avec l’ONU, avec l’Union africaine, avec aussi d’autres organisations sous-régionales ».
Rappelons que le 6 juillet dernier, l’alliance des États du Sahel a tenu son premier sommet à Niamey au Niger. À la sortie de cette rencontre, la confédération des États du Sahel a vu le jour.
Un chemin de non retour
« Le chemin qui est déjà engagé et emprunté n’est pas réversible ». C’est du moins ce qu’a déclaré ce lundi 8 juillet le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale. Sur le plateau de la télévision nationale, Abdoulaye Diop affirme que le retour des pays de l’Alliance des États du Sahel AES n’est pas possible. Par ailleurs, le Chef de la diplomatie malienne a réitéré l’esprit d’ouverture du Mali, du Burkina et du Niger d’œuvrer avec les pays voisins et d’autres organisations.