Cri de détresse des déplacés internes face aux intempéries
Un site des déplacés à Niono, le 3‎ ‎août‎ ‎2022 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

Cri de détresse des déplacés internes face aux intempéries

Pendant l’hivernage, c’est l’inquiétude chez les déplacés internes dans plusieurs localités du pays. Les tentes de fortune installées pour eux sont dégradées par le soleil et les vents violents. Ils demandent de l’aide aux personnes de bonnes volontés.

Les premières pluies reçues dans certaines localités ont déjà fait des dégâts sur les sites des déplacés internes. À Faladié dans le district de Bamako, les déplacés se disent préoccupés. « Nous n’avons pas de bonne habitation, l’eau infiltre nos tentes et cela nous fatigue beaucoup », s’exprime ainsi une déplacée sur un site de la capitale. « Il y a des difficultés, notre case n’est pas en bon état », avance une autre.

C’est le même constat sur les deux sites de déplacés à Bandiagara. Les fortes pluies accompagnées de vents violents ont endommagé certaines tentes. Issa Karembé et Ali Arama, responsables du site 1 et 2 lancent un cri de cœur aux bonnes volontés. « Il y a des parties où il faut nécessairement les réparer, il nous faut des bâches et des plastiques »,souligne le premier. « Nous demandons au gouvernement de nous aider à retrouver nos villages », lance le second. D’après lui, « il y a le soleil, la chaleur, nous avons même été victimes d’incendies ici ».

Des efforts à fournir

Des efforts sont faits par les autorités et les ONG, mais les besoins en tentes demeurent une préoccupation selon Idrissa Sangaré responsable des déplacés de San. «Actuellement, il y a le problème de logements parce qu’il y avait certaines ONG et l’État qui fournissaient des bâches à des déplacés », explique-t-il. « On veut avoir une aide pour que les gens puissent être à l’abri », soutient-il, ajoutant qu’« actuellement, pour les nouveaux arrivants, il y a un peu de problème ».

En attendant d’avoir une aide, ces personnes prennent leur mal en patience.