Chine-Afrique: les enjeux d’une coopération
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Chine-Afrique: les enjeux d’une coopération

Le troisième sommet sino-africain (FOCAC) s’est ouvert ce lundi 3 septembre à Beijing en Chine. Le renforcement des relations politiques et économiques entre la Chine et les pays africains est au cœur de cette rencontre de deux jours. Le géant asiatique s’est imposé depuis des années comme un partenaire incontournable du continent. Le Président chinois Xi Jinping est attendu surtout sur les nouvelles actions et mesures de coopération ainsi que sur l’avenir des investissements chinois sur le continent. Pour le Mali, l’un des défis majeurs demeure la sécurité et le développement économique. Ce troisième sommet pose à la fois la question de la présence du géant chinois sur le continent et de l’opportunité qu’offre ce partenariat.

Le thème de cette édition est : « Communauté de destin et partenariat mutuellement avantageux ». En plus des dirigeants de l‘ONU, de l’Union africaine, des organisations africaines et internationales, le forum rassemble à Beijing plus de 54 délégations africaines avec des chefs d’État dont le président IBK.

Ce forum est selon certains diplomates d’une importance capitale pour les pays africains. Avec plus d’un million de travailleurs et plus de 2.000 entreprises présentes sur le continent, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique. Selon ces diplomates, « en une décennie, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique ont été multipliés par dix pour atteindre récemment plus de 300 milliards de dollars ». Ils estiment que le Président chinois « doit encore annoncer une série de nouvelles mesures pour les trois années à venir pour maintenir la coopération sino-africaine et soutenir le développement de l‘Afrique ».

Le Mali attend beaucoup de cette coopération Afro-asiatique. La diplomatie malienne tentera de renforcer sa collaboration avec Pekin surtout dans les domaines de sécurité, du développement et l’engagement de la Chine pour la réalisation de certaines infrastructures comme la deuxième phase de l’université de Kabala ainsi que la transformation locale du coton malien.

Pour certains économistes les difficultés auxquelles le Mali fait face actuellement ne lui permettent pas de mieux profiter de l’enjeu économique du sommet Afrique-Chine. Selon eux, la croissance économique du pays et sa situation sécuritaire «ne rassurent pas» suffisamment les investisseurs chinois.

Etienne Fakaba Sissoko est, économiste, chercheur à l’Université de Bamako:

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