Hausse du prix de la viande et de celui du gaz butane dans des marchés de la capitale et à l’intérieur du pays. Par endroit le kilo de la viande est cédé entre 3000 et 4000 Fcfa. Pendant que la bouteille de 6 kilogrammes du gaz est vendue à plus de 6000 Fcfa. Les consommateurs demandent aux autorités d’intervenir face à cette flambée.
Les importateurs de gaz butane expliquent cette hausse par l’arrêt de la subvention de l’État. Une subvention qui n’est plus accordée depuis 2021, selon Abdallah Baby président des opérateurs gaziers du Mali.« Nous n’arrivons pas à importer comme il faut, parce que nous avons pratiquement 7 milliards avec l’Etat. Le marché est libre. Aujourd’hui, chacun est obligé de faire la petite remise qu’elle peut», affirme-t-il, avant d’ajouter que cette remise est en fonction de la société et de la distance des sociétés. Abdallah Baby conclut que « sans la subvention le gaz est normalement cédé au prix des 7000 fcfa ».
La hausse de la viande s’y ajoute
Autre hausse aussi, c’est le prix de la viande. Des bouchers affirment que ce dernier est lié à celui de l’animal. L’inflation du premier dépend de celle du second, explique Kantara Traoré, membre du syndicat des bouchers de Dibidani à Bamako.
« Ici à Dibidani, la viande coûte 3000F mais certains vendent entre 3200 et 3300 fcfa. Je ne peux pas dire que c’est cher. Parce que les viandes ne sont pas les mêmes. On achète certains bœufs à 500 mille, 600 mille ou 475 mille. C’est différent des bœufs qu’on achète à 225 mille ou 350 mille », argue-t-il.
L’association des consommateurs impute cette instabilité des prix au système de libéralisation du marché adopté par les autorités en 1991. Ses responsables affirment “en cas de hausse excessive, c’est l’état qui doit intervenir pour réguler le marché”. “Malheureusement tel n’est toujours pas le cas”, regrette Abdoul Wahab Diakité, vice-président de l’Association des consommateurs du Mali. « En ce qui concerne la viande, il y’a beaucoup de facteurs. Le Mali est un pays agro-sylvo pastoral, mais malheureusement aujourd’hui quand on essaie de voir c’est que le bétail malien est ailleurs dans les pays voisins », ajoute-t-il.
L’ASCOMA invite les autorités à prendre des mesures qui s’imposent pour pallier cette inflation récurrente sur le marché.