La CEDEAO a condamné fermement dans un communiqué ce lundi, l’attaque terroriste contre les forces armées maliennes à Tinzaouatène. Elle a également désapprouvé et condamné toute ingérence étrangère dans la région. Ce même lundi, l’Ukraine a rejeté les accusations du Mali d’être impliquée dans les attaques contre les FAMa à Tinzaouatène. Les autorités ukrainiennes ont aussi regretté la décision de leurs homologues du Mali de rompre « tout lien diplomatique avec l’Ukraine ».
Les autorités ukrainiennes ont répondu ce lundi 05 août 2024 au lendemain de la décision du Mali de rompre tout lien diplomatique avec l’Ukraine. Selon elles, cette décision des autorités maliennes est à « courte vue et précipitée ». Kièv indique aussi que « l’Ukraine se réserve le droit de prendre toutes les mesures politiques et diplomatiques nécessaires en réponse aux actions inamicales du Gouvernement malien ».
Ce même lundi, la CEDEAO a condamné « fermement » les attaques contre les forces maliennes à Tinzaouatène. L’organisation ouest-africaine qui dit suivre avec préoccupation l’évolution de la situation sécuritaire au Mali a exprimé « sa ferme désapprobation et sa ferme condamnation de toute ingérence étrangère dans la région. Aussi, elle a condamné « toute tentative visant à entraîner la région dans des affrontements géopolitiques actuels ».
Le Burkina Faso a, de son côté, appelé à « la responsabilité de la communauté internationale face au choix opéré par l’Ukraine, de soutenir le terrorisme dans un contexte mondial où l’unanimité est faite sur l’impératif de combattre ce fléau »
Ingérence dans le conflit malien
« L’ingérence dans les affaires politiques d’un État peut être considérée comme le fait de sous-estimer la souveraineté de cet État», affirme N’Golo Diarra, chercheur indépendant en relations internationales. Selon lui, le Mali est dans ses droits en dénonçant l’attitude de l’Ukraine et sa plainte est recevable devant les juridictions compétentes.
N’Golo Diarra, chercheur indépendant en relations internationales