La semaine nationale de la jeunesse, un vivier de talents sportifs
Tournoi des grandes vacances à Bourem axé sur la paix 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

La semaine nationale de la jeunesse, un vivier de talents sportifs

De plus en plus le Mali n’est plus performant, dans certaines disciplines sportives sur la scène internationale où il est tout simplement absent. Pour certains observateurs sportifs, cela s’explique par le manque d’engouement pour ces disciplines de nos jours. Ils regrettent la disparition des semaines nationales qui faisaient susciter de l’intérêt et éclore des talents sportifs.

Les jeunes de ces 30 dernières années n’ont certainement pas vécu cette période. La semaine nationale de la jeunesse, ce cadre qui apprenait aux jeunes à se connaître, à sympathiser, à se sentir appelés pour le même combat, celui de la devise du Mali. « c’étaient les premières heures de l’indépendance qu’on parlait de biennale qui se tenait chaque 02 ans. Ces biennales commençaient à partir de la semaine locale de la jeunesse des sports des arts et de la culture. D’abord il y’avait un regroupement des jeunes, ensuite celui des talents, dans les sports, dans l’art dans la chanson, dans la sculpture et dans l’artisanat », explique Souleymane Touré, inspecteur de la jeunesse et des sports à Mopti.

Des rencontres qui faisaient éclore des talents sportifs

La semaine nationale de la jeunesse permettait aussi de dénicher des talents sportifs. Mamby Diaby dit Kélétigui, ancien de la semaine nationale de la jeunesse estime qu’il faut nécessairement reprendre cette activité de la jeunesse. « Les grands champions, comme Amara qui était marathonien natif de Bougouni et des grands cyclistes qui venaient de petits coins qui ont émergé ». Certains de ces talents se sont imposés au sein des équipes nationales. « Je connais des joueurs à Sikasso qui ont joué dans de grands clubs, qui jouaient dans l’équipe nationale et qui ont été découverts à travers ces semaines là », rappelle monsieur Diaby.

Sory Diakité, est un fonctionnaire retraité de la jeunesse, des sports, des arts et de la culture. Pour lui, dans le contexte actuel, il sera difficile de faire renaître la semaine nationale de la jeunesse. Car dit-il, « avec l’insécurité, ce n’est pas facile d’aller récupérer les impôts pour pouvoir organiser la semaine nationale de la jeunesse. Et puis est(-ce que le gouvernement est à mesure de faire autant que par le passé ».

Une pensée que ne partage pas Souleymane Touré. L‘inspecteur de la jeunesse et des sports, estime qu’il suffit de la volonté politique pour relancer la semaine nationale de la jeunesse.