Hivernage : faire du feu, un calvaire pour la ménagère
📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

Hivernage : faire du feu, un calvaire pour la ménagère

En cette période hivernale, il est presque devenu difficile de s’approvisionner en charbon de bois. Le sac, autrefois vendu entre 4000 et 4500 FCFA est cédé aujourd’hui à 6000 FCFA par endroit. Une situation qui inquiète des ménagères. Elles estiment aussi que le charbon est souvent mouillé. Des vendeurs de charbon expliquent cette cherté par le mauvais état des routes reliant les zones de production à la capitale.

Ces femmes rencontrées au marché de Medina Coura ont du mal à se procurer du charbon de bois. Ces ménagères estiment également qu’elles passent des heures assises autour de leurs fourneaux pour allumer le charbon mouillé.

« Le charbon de bois coûte cher pendant l’hivernage, en plus de cela c’est humide. Si d’habitude tu utilises 250 francs Cfa de charbon pour cuisiner, maintenant c’est 500fcfa », se lamente cette mère de famille

Elle rajoute que « c’est rare de trouver des femmes qui cuisinent avec le charbon de bois de finir de préparer tôt. Maintenant le repas est prêt entre 14h et 15h ».

Les commerçants indexent l’hivernage

Des vendeurs se disent conscients de ce calvaire. Selon eux, cette hausse du prix s’explique par l’hivernage. Toutefois, ils ajoutent que des dispositions sont prises pour conserver les sacs de charbon.

« Je prends le sac de charbon à 4500 FCFA ensuite je revends 5250 FCFA ou 5500 FCFA. Queles femmes comprennent que le charbon de bois coûte cher en ce moment et nous on gagne juste un peu », justifie ce vendeur

C’est normal poursuit cet autre commerçant « c’est l’hivernage, il peut arriver que le charbon soit mouillé »

Et cet autre de renchérir « j’utilise deux à trois bâches pour conserver mes sacs de charbon, le fait que ce soit mouillé c’est indépendant de notre volonté ».

Le charbon de bois est devenu l’alternative de beaucoup de familles à cause de la cherté du gaz butane. Pourtant des environnementalistes conseillent à la population de trouver d’autres moyens de substitution au bois de chauffe vu l’avancée de la déforestation.