Les évêques du Mali envisagent la fermeture des écoles catholiques et le licenciement des enseignants subventionnés par l’Etat. De leur côté, les syndicats des enseignants catholiques du Mali demandent l’application des droits. Pendant ce temps, la primature évoquait la question lors du conseil de cabinet ce 19 aout.
« Nous nous inquiétons pour l’emploi de nos militants » se lamente Mady Dembélé, secrétaire aux revendications du syndicat de l’enseignement privé catholique. Il affirme qu’ils ont rencontré ce lundi 19 aout la commission en charge de l’éducation au niveau du conseil national de la transition CNT. « Dans cette perspective, nous avons demandé que les deux parties, c’est-à-dire l’enseignement privé catholique et l’État prennent leurs responsabilités en vue de sauvegarder l’emploi de nos militants », martèle le secrétaire aux revendications. « Nous étions à la phase d’écoute au niveau du CNT », rappelle M.Dembélé.
« Prendre la situation à bras le corps »
Dr Choguel Kolalla Maïga, premier ministre a déclaré qu’il y a problème. Il a ajouté que le gouvernement va prendre la situation à bras le corps. « Le souci du président de la transition, c’est précisément de faire en sorte que les enfants maliens, qui sont les plus nombreux à l’avenir du pays, n’aient pas leur avenir compromis », souligne le Premier ministre. « En pratique, au Mali, il y a beaucoup de déperditions. L’État ne sait pas où va son argent », déplore le chef du gouvernement. « La preuve, c’est que j’ai noté qu’entre 2021 et 2022, il y a eu un déficit de 52 et quelques millions entre les chiffres de l’État et ceux de l’Église catholique. Et 2024, 2 milliards. Donc, il y a problème », renchérit Dr Choguel Kolalla Maïga.
En attendant une solution, des parents d’élèves estiment qu’un doute plane sur la réouverture des écoles catholiques à la rentrée prochaine.
Lire aussi : Au Mali, les écoles catholiques subventionnées au bord de la fermeture