Les régions de Mopti et San font face à une forte augmentation du niveau des eaux du fleuve. La direction nationale de l’hydraulique alerte, dans son communiqué, la population à plus de vigilance. Déjà, les riverains ne cachent pas leur inquiétude.
À la date du mardi 20 août 2024, les hauteurs d’eau observées sur le Bani à Sofara et la confluence Bani/Niger à Mopti sont estimés respectivement à 6,02m et 5,90m à l’échelle de crue. Selon la direction nationale de l’hydraulique, il faut remonter en 1967 pour voir un tel niveau de l’eau dans le pays. Et cette année-là, la crue exceptionnelle était de 4,67 m et 5,18 m à la même date. Mali Météo alerte sur la situation. Amadou Diakité, le chef du service observations et prévisions météorologiques, invite les riverains à prendre des dispositions idoines pour éviter tout désagrément. « Le mardi 13 août 2024, il y a eu des lâchers d’eau. Cette situation, associée aux forces de pluie, ne pouvait que nous amener des cas d’inondations assez élevés », affirme M. Diakité.
Des riverains paniqués
Malgré des dispositions prises par certains riverains au centre du pays. Des citoyens interrogés à Mopti et à Youwarou sont toujours dans l’inquiétude. Ces derniers sollicitent le gouvernement face à la montée des eaux. « Les rivières et les mars sont remplis. En plus de cela, on prédit encore la montée des eaux. Nous qui vivons à côté du fleuve, cela nous inquiète », ne cache pas un jeune homme. « Si le niveau d’eau augmente encore, cela ne présage rien de bon », c’est l’avis d’un autre riverain. « Nous avons rempli des sacs de sable et d’argile pour contrer les eaux. Dieu merci, là où je suis, l’eau n’a pas causé de dégâts », soupire un autre.
À noter qu’il y a de cela quelques jours, la direction nationale de l’hydraulique a procédé à l’ouverture partielle des vannes du barrage de Sélingué situé dans la région de Bougouni.