Les pluies diluviennes ont détruit de nombreux champs à l’intérieur du pays. Des agriculteurs craignent une insécurité alimentaire cette année. À cela s’ajoutent l’insécurité et les déplacements massifs des populations. Selon le Système d’alerte précoce, plus de 52 mille personnes déplacées ont été enregistrées en cette saison hivernale dans les régions de Bandiagara, Douentza, San, Diré et Gao.
Plus de 2 mille hectares de champs ont été envahis par les eaux de pluie dans le cercle de Bankass région de Bandiagara, à la date du 8 septembre 2024. Ce bilan est dressé par Mamadou Camara, directeur régional du développement social et de l’économie solidaire de Bandiagara.
Cette situation fait craindre à certains producteurs de Bankass un risque de famine cette année. « Il n’y a même plus de terre cultivable. L’eau a tout détruit. L’insécurité est toujours présente et les zones dans lesquelles on peut cultiver sans danger ont été submergées par les eaux de pluie », nous confie un cultivateur de la localité. « Les dégâts occasionnés par la pluie auront forcément un impact considérable sur les récoltes à venir », soutient un autre producteur. Alors que pour cette habitante de la région, l’insécurité alimentaire est déjà là. « Nous demandons juste de l’aide aux autorités pour qu’on ne reste pas dans cette souffrance », dit-elle.
Une évaluation de la situation en cours
Le Système d’alerte précoce souligne que des évaluations de perte de culture dû aux inondations sont en cours. Kadialy Koïté responsable de la division technique affirme que le gouvernement et ses partenaires sont en train d’intervenir. « Des distributions de céréales et de cash transferts pour certains partenaires sont en cours. Nous, on est en train de former les enquêteurs qui doivent se rendre sur le terrain pour ces évaluations-là ».
Il faut signaler que plusieurs localités ont été touchées par les inondations. Ces catastrophes ont emporté des hectares de cultures faisant planer une menace de mauvaise récolte cette année.
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