L’information est confirmée par la Cour d’appel. L’ex-ministre ainsi que d’autres anciens membres du gouvernement d’Ibrahim Boubacar Keïta sont poursuivis pour des irrégularités dans l’affaire dite de « l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires ».
L’ancienne ministre de l’économie et des finances Bouaré Fily Sissoko est citée dans cette affaire. Placée sous mandat de dépôt depuis trois ans, elle a toujours clammé son innocence. Elle a même adressé une lettre ouverte au président de la transition et sollicité un jugement dans un délai raisonnable. Mme Bouaré Fily Sissoko n’est pas la seule accusée dans ce dossier. L’ancien ministre Mahamadou Camara et chef de cabinet du président de la république au moment des faits est aussi cité dans cette affaire. Il avait payé une caution pour être en liberté provisoire après plus d’une année de détention. Quant à l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga également impliqué dans ette affaire ne sera pas jugé. Il est mort en détention en mars 2022.
Il faut rappeler que cette affaire remonte à 2014. L’achat d’un avion présidentiel à près de 20 milliards de Fcfa et des contrats de plusieurs dizaines de milliards de Fcfa pour la fourniture d’équipements militaires a fait le tollé au Mali. C’était sous la présidence de feu Ibrahim Boubacar Keita.
Les enquêtes ont révélé des détournements de fonds publics à hauteur de 28,5 milliards de FCFA pour l’avion présidentiel, et 69 milliards de FCFA pour les équipements militaires.
Des associations anti-corruption saluent la nouvelle
Des organisations de lutte contre la corruption au Mali se félicitent de l’ouverture de ce procès. Pour la Coalition des organisations de la société civile de lutte contre la corruption et la pauvreté, l’ouverture de ce procès prouve que la justice malienne sévit contre tout acte de corruption et de détournement du dénier public.
Ibrahima Coulibaly, membre de la Coalition :