Le Mali célèbre ce dimanche 22 septembre 2024 le 64e anniversaire de son accession à l’indépendance. Autrefois, cet anniversaire était fêté avec faste. Mais depuis des années, tel n’est plus le cas. Des historiens regrettent le manque d’engouement autour de l’événement.
La célébration de l’anniversaire de l’indépendance du Mali ne suscite plus autant d’engouement qu’auparavant dans le pays. « La fête ne se célèbre plus comme avant », reconnaît un habitant de Bafoulabé, qui explique le manque d’engouement par l’insécurité. « Vu la situation qui prévaut en tout cas au Mali, particulièrement dans le cercle de Bankass, on ne peut pas parler de fête d’indépendance », affirme un habitant de cette ville. Pour un résident de Bandiagara, ce manque d’engouement est la conséquence de la décentralisation « très souvent, les grandes villes ne tiennent pratiquement qu’à ces villages », dit-il
Une fête d’une importance capitale
Pourtant, cette célébration était l’une des plus grandes fêtes du Mali, selon l’historien Modibo Keita. Il soutient qu’elle a une importance capitale dans la manifestation d’un Mali nouveau. « Dans toutes les régions du Mali, on le célébrait partout dans les rues. C’était l’hymne national qui était répété en français et en bambara. En amont, bien sûr, de cette fête, les gens étaient mobilisés partout. », explique l’historien. Selon lui, « l’importance de préserver cette célébration est tout simplement de mettre en exergue toute la souveraineté ».
Dans plusieurs régions du pays, les populations espèrent un retour définitif de la paix pour que cette fête puisse retrouver son ferveur d’antan.