Dans un communiqué rendu public, le gouvernorat du district de Bamako a informé de la fermeture de sept importants marchés à bétail de la capitale. L’annonce a été faite hier soir le 19 septembre 2024. Des vendeurs de bétails et des riverains se posent des questions sur le bien-fondé de cette décision.
Du marché à bétail de la zone industrielle à celui de Sabalibougou en passant par le marché de Banconi, l’inquiétude se lit sur les visages des marchands de bétails et des riverains depuis cette annonce. Selon eux, une telle décision entraîne la panique au sein de la population. L’idéal aurait été d’informer les responsables des lieux avant toute décision, disent-ils.
« Que les autorités nous expliquent. Sinon cette situation impacte non seulement la population mais le pays en général. En plus il est difficile de faire la cuisine sans la viande », s’exprime un chef de famille. « Nous avons quand même appris qu’au cours de l’attaque du 17 septembre, des suspects étaient dans des marchés à bétail », affirme un vendeur. « C’est dans l’intérêt du peuple, mais l’idéal aurait été de communiquer au préalable », dixit un autre. « Nous avons appris la fermeture des marchés à bétails sur les réseaux, nous avons toute notre vie ici. Qu’on les ferme pour des enquêtes nous pouvons comprendre cela. Mais vouloir les fermer définitivement cela me dépasse », fulmine un occupant du site. Alors qu’un autre renchérit « Plus de 600 personnes travaillent dans notre marché à bétail ici. Qu’ils communiquent d’abord avec les responsables des lieux avant de prendre une telle décision ».
Les marchands de bétail veulent comprendre
Du côté des responsables des lieux, l’heure est aux concertations pour comprendre les raisons qui ont poussé les autorités à prendre une telle mesure. Selon Modibo N’djim, président du marché à bétail du quartier « Sans Fil », cet après-midi une délégation devait se rendre au ministère de l’élevage et de la pèche pour en savoir plus.
« Il est impossible de fermer tous les marchés à bétail. Je sais que ce n’est pas le but recherché par le gouvernement », affirme le président. « Nous comptons nous rendre au ministère aujourd’hui pour discuter avec les autorités. Nous sommes pour tout ce qui peut amener la stabilité dans le pays », ajoute le président N’djim qui appelle ses collègues à garder le calme.
En attendant de connaître ce qui sortira de cette réunion, les parcs à bétail restent ouverts au grand bonheur des marchands de bétails.
Même si ce vendredi matin, certains marchés à bétail ont reçu la visite des forces de l’ordre. Mais après des fouilles, celles-ci sont reparties.