Après avoir annoncé la fermeture de sept marchés à bétail, les autorités ont proposé de nouveaux sites aux marchands de bétails. Mais ces sites ne semblent pas satisfaire les responsables des marchés à bétail. Les discussions avec les autorités continuent.
Les nouveaux sites proposés pour installer les marchés à bétail sont Zantiguila, Kati DRAL et Sanankoroba. Mais ces nouveaux emplacements ne font pas l’affaire des marchands de bétail. Au marché à bétail de la zone industrielle, des vendeurs affirment que cette délocalisation engendre des difficultés. Mais certains disent être prêts à respecter la décision des autorités. « À moins que cela pose un problème aux riverains, quoi qu’il arrive, les clients vont nous rejoindre où que nous soyons », exprime un vendeur. « Ce n’est pas sans difficulté parce que personne n’ignore la crise que traversent les pays, mais on fera avec », se console un autre.
La sécurité, une préoccupation majeure
Les responsables de la filière viande bétail ont demandé à l’État de prendre en considération les conséquences du déménagement sur les travailleurs. Ils proposent d’envisager des voies et moyens de rester sur place. Pour le président de la filière viande bétail du district de Bamako, « sans des mesures sécuritaires, quitter la ville pour ces endroits indiqués n’est vraiment pas sans conséquences ». Les responsables de la filière demandent au gouvernement de prendre en compte ces aspects et ensemble trouver des solutions. Selon lui, « Monsieur le ministre a donné l’assurance de transmettre le message acquis des droits ».
Des sociologues estiment que vue la situation sécuritaire, la fermeture de ces espaces est une nécessité. « Ça ne plairait pas à certaines personnes, c’est qu’il y a des volontaires, mais malheureusement pour des raisons de sécurité, je pense qu’on n’a pas d’autres choix que de localiser ces différents espaces pour plus de visibilité parce que déjà, c’est des espaces à proximité des maisons, des habitations, donc le risque n’est pas très grand. », soutient le sociologue Boubacar Bocoum, sociologue.
Les responsables des marchés à bétail de Bamako affirment qu’ils sont entrain de se concerter pour faire d’autres propositions concrètes aux autorités.