La pinasse est, aujourd’hui, l’un des moyens de transport les plus utilisés entre Mopti, Gao et Tombouctou. Ces embarcations transportent des personnes et des biens vers des localités riveraines du fleuve. Les usagers de leur côté trouvent ce voyage sur le fleuve Niger plus confortable.
En cette période de crue, on remarque que le voyage devient plaisant et profite à tous. Sur les berges du fleuve à Mopti, des pinasses sont accostées à perte de vue. Certains usagers descendent de ces pirogues à moteur, d’autres embarquent. Oumarou et Aly sont deux conducteurs de pinasse. Ils naviguent sur cette voie depuis des années. Selon eux, les variations du niveau d’eau du fleuve comptent beaucoup.
« Mon équipe et moi transportons seulement les bagages. Ma pinasse ne peut pas dépasser 23 tonnes. Nous quittons Mopti pour Diré et Tombouctou. Des fois, nous partons à Djanké et Teninkou. » explique Oumarou. « Je transporte les personnes et leurs biens. Le prix de transport individuel varie entre 5 000 et 10 000 francs. C’est à la période de crue que nous avons des déficits. », témoigne son collègue Aly.
Un plaisir pour les usagers
Pendant le voyage, les passagers font la cuisine et dorment dans l’embarcation. Certains parmi eux ne cachent pas leur satisfaction.
« Je viens de Youwarou. Les prix de transports dépendent des saisons. J’ai payé 5 000 francs CFA. J’invite les conducteurs de pinasses à éviter d’affronter les vents lors du voyage », conseille un voyageur. « C’est très plaisant de voyager à bord de pinasse, mais ceux qui les conduisent doivent éviter la surcharge », ajoute de son côté, un autre passager.
Même si beaucoup de voyageurs adorent se déplacer en pinasses, actuellement, nombreux d’entre eux déplorent aussi la surcharge de ces embarcations.