VBG : une hausse alarmante en 2024 au Mali
Illustration d'une femme ayant subi des violences basées sur le genre, Bamako le 2 octobre 2024 📷 Studio Tamani

VBG : une hausse alarmante en 2024 au Mali

Les violences basées sur le genre entre janvier et mai ont augmenté de 89 % par rapport à la même période en 2023 au Mali. 7641 cas de VBG ont été enregistrés, selon le rapport trimestriel du système de gestion des informations sur les Violences basées sur le genre. Un document rendu public par le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA).

Dans le rapport, il est précisé que les agressions sexuelles, les mariages forcés et les violences psychologiques constituent les principales formes de violences. 97% des survivantes sont des femmes, dont 19 % des filles de moins de 18 ans. Les régions particulièrement affectées sont Gao, Ménaka et Mopti, où les groupes armés exploitent les femmes et les filles comme outil de terreur.

Le document mentionne que les groupes armés dans les régions de Gao et Tombouctou sont également responsables de violences sexuelles. Ces violences sur le genre se font dans un contexte où l’insécurité empêche d’avoir accès aux services de base. Près de 36% des survivantes n’ont pas pu atteindre les centres de santé dans les trois jours après les violences. Ce qui constitue un délai critique pour la prévention des infections et des grossesses non désirées.

Également, moins de la moitié des survivantes ont pu accéder à une assistance juridique. Seulement 23 % ont bénéficié de réinsertion économique.

Enfin, le renforcement de financement des initiatives de lutte contre les VBG, ou encre la formation du personnel sanitaire dans la gestion des cas de viol ont été cités dans le document comme des solutions pour améliorer la réponse aux VBG au Mali.

Un changement de comportement s’impose

Pour lutter efficacement contre les violences basées sur le genre, des organisations de défense des droits des femmes préconisent un changement de comportement. Elles mettent en avant l’intensification de la sensibilisation et la formation sur le respect des droits humains.

Bakary Daou, coordinateur de l’ONG « DJIGYA BLON » de Kita