La crise sécuritaire impacte l’action humanitaire dans la région de Mopti. L’insécurité a réduit les mouvements des Organisations non gouvernementales dans la zone. Au même moment, les inondations ont augmenté la vulnérabilité des populations qui ont aujourd’hui besoin d’assistance, selon les humanitaires.
Entre résilience et adaptabilité, certaines ONG se battent pour mener des actions humanitaires sur le terrain. D’autres ont mis en place des stratégies pour continuer à aider les communautés.
Ces ONG travaillent dans les secteurs de la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire, les changements climatiques, entre autres. Beaucoup de ces organisations disent faire face actuellement à un manque de financement, même si elles adaptent leurs méthodes de travail au contexte.
Adama Sanogo, est le chef bureau de l’ONG CAEB, conseil et appui pour l’éducation à la base à Mopti. Il explique « qu’ils ont à peu près 4 à 5 programmes-projets », mais il regrette que tous ces projets se déroulent dans un contexte difficile. « On s’adapte parce que CAEB est une ONG qui ne croise pas les bras. La rareté des ressources, on le sent, comme les autres. Le retrait de certains partenaires impacte le volume du besoin », reconnaît-il.Et le chef de bureau de conclure « S’il y a moins d’organisations qui assistent, le nombre de personnes dans le besoin augmente ».
Les EEI, une menace croissante
La menace d’engins explosifs improvisés (EEI) reste constante dans certaines zones de la région, explique Fakassi Fofana, président du conseil d’administration de l’ONG Appui aux populations rurales du Mali. « On parvient quand-même à aller dans beaucoup de zones même si ce n’est pas à hauteur de souhait », affirme le président Fofana, même s’il soutient aussi que les difficultés résident dans le financement. « Beaucoup de partenaires financiers sont rentrés et cela a eu des répercussions sur les ONG qui avaient des financements énormes. On a actuellement soit un, soit deux, soit ils n’ont même pas de financements » souligne-t-il.
Selon les responsables des ONG, les inondations et l’insécurité continuent d’accroître le besoin d’assistance des populations vulnérables.