La rentrée scolaire est reportée au 4 novembre. Les autorités scolaires avancent comme principale raison l’état de catastrophe nationale dû aux inondations. A moins d’un mois de la rentrée, de nouveaux sacs et fournitures scolaires sont visibles presque dans tous les coins et recoins du pays. Sur des sites de déplacés, la situation est tout autre. Certains enfants ne savent même pas comment et où pourront-ils assurer leur année scolaire. Cependant, le service de développement social et d’autres partenaires annoncent des initiatives pour assurer une éducation de qualité aux enfants déplacés.
Reportage :
Yorosso accueille des personnes déplacées internes, mais aussi des réfugiés venus du Burkina Faso. Ces personnes ont fui leurs localités avec des enfants. Faute de moyens, elles n’ont pas pu acheter des fournitures pour ces derniers. Certains déplacés ont même laissé les actes de naissance de leurs enfants en fuyant les conflits.
« Nous avons des difficultés pour acheter les fournitures scolaires de nos enfants. Mais leur éducation est obligatoire » témoigne un chef de famille.
Cet autre chef de famille espère sur « l’aide des bonnes volontés pour l’achat des fournitures scolaires ».
Cette mère de famille lance un cri de cœur : « On a quitté Tansilla pour nous installer à Yorosso. On achète des stylos, des ardoises et des cahiers mais c’est difficile. Les enfants n’ont même pas d’acte de naissance ».
Malla korobara accueille plus de 100 enfants déplacés à Médine dans la région de Sikasso. Elle soutient qu’avec l’aide des autorités ces enfants sont ravitaillés en fournitures scolaires chaque année. Cette dame précise que les autorités scolaires de la région de Sikasso prennent en charge « les frais de nourritures pour encourager les enfants à partir à l’école ».
Au centre Mabilé de Bamako, une cinquante d’enfants déplacés sont inscrits à l’école publique de Sogoniko et de Magnabougou. C’est du moins ce que signale Madame Coumba Sadio Diop agent du développement de social et gestionnaire dudit centre. Coumba Sadio Diop se réjouit cette année de « l’inscription à l’école de d’une dizaine d’enfants ». Elle salue également l’appui des partenaires qui fournissent chaque année à l’approche de la rentrée scolaire « des tables-bancs, d’autres des fournitures et des sacs ». Mais pour cette année 2024-2025, Coumba Sadio Diop attend encore « que les partenaires se manifestent ».
Même réalité au nord du pays
Abdoul Aziz Altakit est responsable des personnes déplacées internes à Ansongo. Sur son site, un centre d’apprentissage s’occupait des enfants. Il a fermé ses portes en août dernier avec le départ des partenaires. Abdoul Aziz Altakit ajoute que « la procédure de transfère de prrès de 115 enfants à l’école publique est en cours ». Il précise que qu’au moins 70 enfants du site de déplacés interne d’Ansongo ont besoin d’aller à l’école. Le responsable du site regrette « l’absence de partenaires et des animateurs qui peuvent enseigner sur leur site de déplacés ».
Des enfants prêts à reprendre le chemin des classes
En tous cas, l’enthousiasme de reprendre de chemin de l’école ne manque pas chez les enfants qui vivent sur les sites. Et ce, malgré les difficultés.
Le petit Issa se confie : « J’ai besoin d’un sac, stylos et cahier pour aller à l’école ».
« J’attends avec impatience l’ouverture des classes car j’aime les études. J’ai déjà quelques matériels mais c’est la tenue scolaire qui manque. J’aimerais qu’on nous aide», lance Fanta.
« Tout n’est pas fin prêt pour moi car j’ai pas de tenue scolaire. Je n’ai pas encore de tenue c’est inquiétant », nous dit Ousmane.
L’éducation est un droit universel pour tous les enfants du monde. Qu’ils soient sur les sites de déplacés ou non.
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