Au centre du pays, les eaux débordent malgré les initiatives des populations. Au même moment, l’inondation a causé le déplacement des populations au sud du pays notamment à Koutiala.
Le niveau d’eau augmente et plusieurs localités sont inondées. Dans le cercle de Djenné, certains villages n’ont plus d’issue, suite à la montée des eaux. « L’eau a détruit les digues et causé d’énormes dégâts dans le village », regrette Baba Diarra, habitant à Kobassa, un des villages touchés par les inondations. « Toutes les maisons sont inondées. Le fleuve aussi entoure le village. Nous essayons de minimiser les dégâts avec des sacs remplis de sable », explique-t-il.
Un sinistre source de déplacements
Konina est situé à Konséguéla dans la région de Koutiala. Dans cette localité, c’est un affluent du fleuve Niger appelé Banifing a débordé de son lit et poussé les populations riveraines au déplacement. Ce sinistré qui a gardé l’anonymat, nous donne un aperçu de la situation. « Sur la route qui mène à la pompe, l’eau atteint les genoux et s’étend sur plus d’un kilomètre. Des Champs jusqu’au village, tout est inondé », commente-t-il.
Dans la nuit du lundi au mardi 8 octobre, Koutiala a enregistré des fortes pluies. Un déluge qui a fait plusieurs sinistrés au quartier Walawala. Selon des sources locales, les riverains du marigot Farako se sont réveillés les pieds dans l’eau.
La nécessité d’avoir un schéma d’aménagement du territoire
À Bamako, des urbanistes s’inquiètent face à cette montée des eaux. Dans l’émission Grand-Dialogue de Studio Tamani, le vice-président de l’Ordre des urbanistes du Mali Ibrahim Abderhamane Kounta a déploré l’absence du schéma d’aménagement valide pour Bamakos. L’urbaniste annonce par ailleurs, le processus de recrutement d’un consultant pour l’élaboration d’un nouveau document.
Ibrahim Abderhamane Kounta, Vice-président de l’Ordre des urbanistes du Mali