Des personnes déplacées internes à Bamako et à l’intérieur du pays soutiennent qu’elles ont des difficultés pour se nourrir. D’autres aussi reçoivent une aide alimentaire des ONGs afin de de les sortir de la précarité. Il s’agit des produits de premières nécessités tel que le riz, l’huile et le lait entre autres. Le magazine humanitaire s’intéresse à l’alimentation des personnes déplacées internes.
REPORTAGE
Plus de 300 ménages sont sur le site des personnes déplacées internes à Faladiè selon le développement social. Elles s’abritent sous des tentes depuis qu’elles ont quitté leurs localités à cause de l’insécurité. Ces déplacées font de leur mieux pour s’alimenter au quotidien.
Dabou Yassana est assisse à côté de son foyer sous un hangar en paille. Cette déplacée interne venue de Bankass, vend des objets issus des tris d’ordures pour avoir de quoi faire bouillir la marmite. « Chaque matin, je prie le seigneur de tomber sur des vieux plastiques et des restes de nourriture asséchés pour les vendre. Si cela se réalise, je peux récolter 500 ou 700 FCFA. Cette somme me permet d’acheter des condiments pour préparer le déjeuner ». Et c’est cela la routine de cette mère de famille.
Et ce n’est pas n’importe quel plat qu’elle peut préparer pour six personnes. Pour aujourd’hui, au menu c’est la sauce oignon.
« La préparation de ce met est plus facile contrairement à d’autres. Avec peu d’oignon et peu d’huile on arrive à obtenir la sauce, on n’a pas d’argent et on fait avec les moyens », nous raconte Dabou Yassana.
L’appui des partenaires
Pour le coordinateur de la gestion des sites de Bamako et environ, « il n’y a pas d’inquiétude alimentaire sur les sites ». Et cela grâce à la solidarité des partenaires et des maliens de bonne volonté explique Tiemoko Traore. « Il n’y aucun site où tu verras qu’il n’y a pas de solution ou que la famille n’a rien mangé », affirme le coordinateur de gestion des sites de Bamako et environ. En plus des partenaires classiques, des associations et des personnes de bonne volonté viennent en appui en vivre et en non vivre sur les différents sites.
Grace aux autorités locales et des organisations non gouvernementales de Bankass, des familles de déplacées internes bénéficient des trois repas journaliers. C’est le cas de la famille de Aly Guindo qui vit dans la localité depuis 5 ans. Le petit déjeuner et le déjeuner on arrive à les avoir ici à Bankass. La famille Guindo renchérit : « même la scolarité des enfants aussi est assurée par des bonnes volontés ».
Rotary Bamako Ouest fait partie des partenaires qui appuie ces déplacés internes en vivres. Sa présidente Awa Traoré affirme que leur organisation met l’accent sur les activités d’autonomisation des déplacés internes. Par exemple, le club Rotary Bamako Ouest a formé « des femmes dans la création d’activités génératrices de revenus ».
Cependant certaines personnes déplacées internes à Tominian se plaignent du manque de nourriture. Même si d’autres reçoivent de l’aide alimentaire grâce à l’intervention des ONGs.
« Depuis notre arrivée au début, on avait accès à la nourriture (matin, midi, soir) mais cela n’est plus le cas malheureusement. Il devient carrément difficile de nourrir les enfants », nous relate un chef de famille. Il souligne également que l’association qui leur venait « en aide à tout arrêté subitement ».
Une mère de famille souligne également que « l’accès à la nourriture est très difficile. Et les aides promises ne sont jamais arrivées ».
A noter que des déplacés internes ont également reçu des ustensiles de cuisine pour diminuer leur charge en restauration de la part de certains partenaires. Néanmoins, ils espèrent vivement le retour de la quiétude dans leur localité pour sortir de cette instabilité dans un futur proche.