La réduction de 50 f par litre du coût du carburant à la pompe est en vigueur depuis le 11 octobre au Mali. À Bamako, des citoyens affirment qu’ils n’ont pas constaté d’effet sur le tarif des transports en commun, notamment pour la SOTRAMA. Les responsables des transporteurs se disent conscients de cette situation.
Depuis des années, la hausse du prix du carburant se répercute automatiquement sur le prix des transports en commun. Mais le contraire ne s’est pas encore produit. Pour connaître les raisons, nous nous sommes rendus à la section nationale des transports du Mali.
Dramane Kone est le secrétaire général de cette organisation. Il affirme que depuis jeudi 17 octobre, suite à la réduction du prix du carburant, une mesure a été prise pour réduire celui du transport. Et les syndicats des transporteurs sont informés, dit-il « On a envoyé des syndicats les aviser, les informer, les appeler, les conduire à la réunion du jeudi pour qu’on aille quand même ensemble », a précisé M. Koné.
Il assure que les contrevenants à cette décision s’exposent à des sanctions. « Nous avons des mesures syndicales. Une fois qu’on te dit, fait cela, tu le fais. Si tu ne le fais pas, on immobilise ton véhicule », rappelle le chef du bureau des transporteurs.
Des usagers mécontents
Pourtant cette mesure n’est pas appliquée par les transporteurs. A l’arrêt SOTRAMA du grand marché de Bamako. Ici, les usagers se faufilent et se bousculent entre ces minibus assurant le transport entre les différents quartiers de Bamako.
Certains expriment leur colère face au maintien des prix de transport, malgré une réduction sur le prix du carburant. Ils demandent aux autorités de mettre fin à cette pratique récurrente. « C’est inadmissible de voir le prix du litre de carburant changer et que le prix du transport reste le même », proteste l’un d’eux. « Même s’il y a une baisse du prix du litre de carburant, il n’y aura pas de diminution sur le prix du transport» s’étonne un autre. « Les apprentis refusent de faire certaines distances à 100 francs alors que c’est faisable », exprime une dame.
L’association des Consommateurs du Mali (ASCOMA) de son côté dit avoir consulté les autorités sur la question. Elle affirme que de mesures seront prises pour normaliser la situation.