Le Commandant Konaté toujours introuvable, mais la grève est suspendue
Maison centrale d'arrêt, Bamako MICHELE CATTANI / AFP

Le Commandant Konaté toujours introuvable, mais la grève est suspendue

La synergie des sections syndicales du secteur pénitentiaire et le Syndicat autonome des surveillants de prison du Mali, ont suspendu la grève illimitée lancée ce mardi 29 octobre 2024. Cet arrêt de travail faisait suite à la disparition du secrétaire général du syndicat des surveillants de prison. Des sources proches de l’affaire rapportent que des garanties ont été données par les autorités pour retrouver les deux disparus.

Cette décision de suspension de la grève illimitée est tombée ce 29 octobre dans l’après-midi. Selon les responsables de la synergie, le ministère de la justice aurait donné des garanties pour retrouver les deux camarades disparus.

Le commandant Daouda Konaté, surveillant de prison et l’infirmier Famoussa Fomba ont été vus pour la dernière fois le vendredi 25 octobre.

Selon ses proches, le commandant Konaté, secrétaire général de la section syndicale des surveillants de prison a reçu un appel anonyme le vendredi vers 11h. Depuis plus aucune nouvelle de lui, disent-ils.

Dans un communiqué publié lundi 28 octobre, la synergie a rappelé l’importance du dialogue social et la protection des droits des travailleurs.

La Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) dont relève le syndicat qui avait projeté l’organisation d’un point de presse ce 29 octobre l’a finalement annulé.

Des défenseurs des droits de l’Homme alertent

La commission nationale des droits de l’Homme a aussi exprimé sa préoccupation face aux disparitions forcées. Joints par notre rédaction, les responsables de la CNDH assurent qu’un dossier d’investigation est ouvert pour faire la lumière sur ces cas.

Au même moment, le Réseau des défenseurs des droits de l’Homme dénonce les arrestations arbitraires et des disparitions forcées au Mali. Ils demandent à l’État d’insister sur la préservation des libertés individuelles, la sécurité des personnes et de leurs biens.

Saloum Dédéou Traoré, secrétaire général du Réseau des défenseurs des droits de l’homme