Dans les régions de Bougouni, Sikasso et Koutiala, les inondations ont provoqué la perte de plus de 45.860 hectares de champs de maïs et de coton. C’est du moins le constat fait par le ministre de l’Agriculture suite à une visite de terrain.
Kouoro est l’une des zones agricoles les plus inondées de la région de Sikasso. La principale crainte d’Amadou Bougodogo, président des producteurs de coton de la commune, c’est de ne pouvoir payer les crédits de campagne. « Konga, dans la commune de Kouoro, 500 hectares de champs de coton ont été inondés et plus de 300 hectares de champs de maïs submergés. » C’est le bilan que dresse le président. « Nous espérons pouvoir éponger les dettes contractées pour payer les entrants », renchérit M.Bougodogo.
Sécuriser les productions
Pour combler le déficit, le directeur de l’agriculture de la région de Koutiala conseille aux agriculteurs de sécuriser les productions. Aussi, Harouna Sangaré leur recommande d’entamer la campagne de contre saison. Cela assurera, dit-il, la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la région. Il s’exprime en ces termes : « nous avons en tout cas dit aux paysans coopératifs de faire des cultures de contre-saison. Les activités de récolte sont en plein temps maintenant ». « Accélérer ces activités-là pour sécuriser la production dans les greniers ou dans les magasins », recommande M.Sangaré.
Conscients du déficit que cette situation va engendrer les autorités agricoles ainsi que leurs partenaires ont promis de soutenir au mieux le monde rural.