Les 11 responsables politiques détenus depuis près de 5 mois restent en prison. La cour d’appel a rejeté, le mardi 12 novembre, la demande de mise en liberté provisoire introduite par leurs avocats. Cette décision de la Cour d’appel fait suite à celle du parquet de la commune V qui s’était aussi opposée à la liberté provisoire pour ces leaders politiques.
Ces cadres politiques, tous membres de la coalition signataire de la «Déclaration du 31 mars » ont comparu devant la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako. Le recours en appel introduit par leurs avocats a été rejeté par les juges de cette chambre.
Me Mamary Sama Diarra, un des conseils des détenus, explique qu’il y a désormais deux possibilités. Soit faire un pourvoi pour que le dossier monte à la Cour suprême. Soit laisser tomber cette procédure et le dossier revient au tribunal de grande instance de la commune 5 pour le jugement de l’affaire. Me Diarra n’écarte pas aussi la possibilité d’introduire une nouvelle demande de mise en liberté de leurs clients.
Le 9 septembre dernier, le juge d’instruction du tribunal de grande instance de la Commune 5 avait ordonné la remise en liberté provisoire de ces détenus politiques. Cependant, le Procureur général du tribunal a interjeté appel à la Cour d’appel de Bamako. Après avoir entendu les parties le 29 octobre dernier, la Cour a infirmé, ce 12 novembre, l’ordonnance du juge d’instruction et renvoyé les 11 responsables politiques en prison en attendant le procès.
Il faut rappeler que ces responsables politiques ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt en juin dernier alors qu’ils participaient à une réunion à Bamako.
Une décision contestée
Les partis signataires de la déclaration du 31 Mars 2024 regrettent cette décision de la Cour D’Appel de Bamako. Selon eux, rien ne justifie l’arrestation de leurs camarades.
Mahamadou Konaté, membre de la Coalition des signataires de la déclaration du 31 mars 2024 :