Plusieurs localités dans les régions de Tombouctou et Gao ont été inondées ces dernières semaines. C’est le cas à Diré où près de 500 maisons sont effondrées suite à ces catastrophes. Le phénomène est constaté aussi dans le cercle de Goundam. Les habitants de ces localités ne croisent pas les bras face à la situation. Ils tentent avec leurs moyens de limiter les dégâts. Cependant, ils demandent aux autorités d’apporter de l’aide humanitaire aux sinistrés.
Dans la commune de Tonka cercle de Goundam, des dizaines de villages subissent de plein fouet la montée des eaux. Des habitants de ces localités affirment que la situation est préoccupante dans cette zone. Ils estiment que des mesures urgentes doivent être prises pour éviter le pire. « À Tonka, nous sommes cantonnés, immobilisés à cause de la montée des eaux », s’indigne un habitant. « L’insécurité alimentaire est à nos portes. On a du mal à envoyer les animaux au pâturage », se préoccupe-t-il. « On est entouré par les eaux. Nous avons besoin de l’appui des autorités », poursuit notre interlocuteur.
À Diré, des initiatives locales ont été prises par la population pour diminuer les dégâts. Malgré ces différentes actions, plusieurs villages sont touchés, selon les autorités locales. Elles demandent aux autorités de venir au secours des sinistrés. « À Diré, la ville est entourée de grandes mares. Il y avait des digues qui séparaient certaines mares. On les,a détruits pour que l’eau aille dans la nature », explique Abdoulaye Sidi Cissé 2e adjoint au maire de Diré.
Selon lui, « cela permet de protéger un peu la digue. On demande aux autorités de venir au secours de ces populations ».
La région de Gao n’est pas épargnée
Le phénomène est aussi inquiétant à Bourem dans la région de Gao. Selon des autorités de la ville depuis plusieurs semaines, des habitations et des périmètres irrigués subissent l’impact de la montée fulgurante de l’eau. « Les pêcheurs qui sont dans l’île, toutes leurs maisons sont inondées », indique Ibrahim Aboubacarine, notable et membre du conseil d’administration des pêcheurs de Bourem. Il ajoute que « les gens qui font de la piscicultures, leurs piscicultures sont aussi inondées ; tout comme les cultivateurs qui ont des périmètres ». Et le notable de s’inquiète « Maintenant, c’est en train de monter des villages. Certains endroits, ça va couper même la route »****
Rappelons que plusieurs villages riverains au centre du pays tvivent la même situation.
Prendre urgemment des dispositions nécessaires
C’est le phénomène du changement climatique qui se matérialise indique les environnementalistes à travers l’élévation du niveau d’eau. Pour Abdramane Sanogo du bureau d’étude Sahel Environnement, rien ne prévoit précisément que le phénomène serait pareil l’année prochaine. Mais il estime, cependant, qu’il est urgent de prendre des dispositions nécessaires à court et long terme pour prévenir les conséquences de la montée des eaux.