Pénurie de kits de dialyse : les patients dialysés alarmés, l’hôpital rassure de la disponibilité des produits
Bamako, le 31 octobre 2023 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

Pénurie de kits de dialyse : les patients dialysés alarmés, l’hôpital rassure de la disponibilité des produits

« Les activités au niveau du service de Néphrologie de l’Hôpital Point G risquent de s’arrêter, dans les jours à venir, si des dispositions ne sont pas prises ». Cette déclaration est de l’association des malades de l’insuffisance rénale. Selon l’organisation, le service de néphrologie est à l’arrêt depuis une semaine, pour faute de kits de dialyse. Cependant, à l’hôpital Point G, on parle plutôt de rupture de kits de dialyse.

Angoisse et désespoir, c’est le quotidien de Diawara Amadou. Il est membre de l’association des malades de l’insuffisance rénale. Nous l’avons rencontré ce matin à Para Djicoroni, en commune VI du district. La dialyse étant vitale pour ce malade, il s’inquiète de l’arrêt du service de néphrologie. Une situation qui selon lui, dure depuis une semaine. « Le service s’est arrêté il y a une semaine et il y a eu des morts. On sait que la situation est critique, mais on lance un cri de cœur à tous les Maliens. On est en instance de survie là où nous sommes, notre vie dépend de la dialyse. Sans la dialyse, c’est la mort » a ainsi parlé Amadou avec consternation.

Au niveau du centre hospitalier universitaire du Point G, les responsables rassurent que le service est bien fonctionnel. Toutefois, ils reconnaissent avoir enregistré des moments de rupture de certains kits de dialyse, qui selon eux, proviennent d’autres pays. « Les autorités sont en train de faire ce qu’ils peuvent par rapport à la dialyse. Même le samedi et le dimanche les malades ont été dialysés. C’est pour dire que la dialyse est effective au Point G » rassure Dr Brehima Diallo directeur général adjoint du Point G. Cependant, il admet qu’ « il y a eu un moment d’arrêt par incomplétude des kits, mais tout a été mis sur place. ». Le directeur général adjoint du Point G ajoute aussi « qu’aucun intrant de ces kits n’est fait au Mali. Tout vient de l’extérieur, ça peut prendre du retard ».

En attendant une solution définitive, les malades interpellent l’état et sollicitent la solidarité des personnes de bonne volonté. Car selon eux, la situation est bien critique.