Le FMI a annoncé le retour de sa coopération avec le Mali. C’est le siège à Washington qui l’a annoncé hier mettant un terme à une période de tension entre Bamako et l’organisation notamment à cause de l’achat de l’avion présidentiel. Pour autant le dégel des crédits est conditionné à la mission d’évaluation qui a commencé hier à Bamako.
Le Fonds monétaire international a annoncé avoir repris sa coopération avec le Mali. Celle-ci était suspendue depuis l’achat en mai d’un nouvel avion présidentiel pour 40 millions de dollars.
« Préoccupé » par cette acquisition du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, et par des contrats passés sans appels d’offres, le Fonds avait gelé son plan d’aide au pays en attendant un audit indépendant et le renforcement des procédures de marchés publics.
« Les autorités ont commencé à mettre en œuvre ces mesures », a affirmé un porte-parole du FMI, ajoutant que cela « ouvrait la voie » au dégel du plan d’aide au Mali.
En décembre 2013, le FMI avait accordé à Bamako une ligne de crédit de 46 millions de dollars dont le versement par tranches est conditionné à des audits trimestriels des comptes publics.
C’est justement ce qu’est en train de faire l’équipe actuellement à Bamako.
Si ces évaluations s’avèrent positives, et si le FMI donne son feu vert, le Mali pourrait recevoir deux tranches de prêts combinés d’un montant total de 12 millions de dollars.
Le FMI se réjouit que le gouvernement ait pris des engagements pour corriger les faiblesses dans la gestion des finances publiques. Pour Anton Op de Beke, son représentant à Bamako « tout le monde doit tirer les leçons de cette situation ».
« Les discussions viennent de commencer. C’est trop tôt de dire quels seront les résultats. Le gouvernement s’est engagé à prendre un certain nombre de mesures. La première était d’intégrer le reliquat du financement de l’avion dans le collectif 2014. Cela a été le cas il y a deux semaines. Mais il y a d’autres mesures, et aussi on attend le rapport du Vérificateur général et de la Cour suprême sur les deux transactions (achat de l’avion et contrats d’armements).
Après les engagements pris par le Mali, le prochain décaissement est-il possible ?
La condition c’est si la revue est positive, si les services du FMI actuellement à Bamako constatent si les engagements pris par le Mali sont à la hauteur et corrigent les faiblesses dans la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques. Cas ce cas, cette équipe va préparer une proposition qui sera soumise à notre Conseil d’administration. Une fois que celui-ci approuve la revue, le décaissement aura lieu. Je crois que tout le monde, le gouvernement inclus, va tirer les leçons de cette affaire et va faire en sorte que cela ne se répète plus ».