Professionnalisation du football : des clubs déjà inquiets des charges
Des supporteurs maliens au Stade du 26 mars de Bamako, le 12 septembre 2024 📷 Studio Tamani

Professionnalisation du football : des clubs déjà inquiets des charges

Cette saison sportive 2024-2025 nécessite plus de moyens, alors que des clubs de première division sont confrontés à des difficultés sur le plan financier. Sur la question, des ligues de football ainsi que la fédération malienne de football demande l’accompagnement du gouvernement.

À Ségou, Koulikoro et dans le district de Bamako cette innovation dans le système est diversement appréciée par le public sportif malien. Si certains constatent une amélioration, pour d’autres rien n’a changé. « Il n’y a pas assez de différences entre le championnat de l’année passée et cette année », estime un supporteur. « Quand le cahier de charge n’est pas respecté, c’est que ce n’est pas un championnat professionnel », réplique un autre. « Je dirais plutôt que le Mali joue un championnat semi-professionnel », affirme un troisième.

L’État est sollicité

Modibo Coulibaly est le 3ème vice-président de la Fédération malienne de football. Selon lui, la professionnalisation du championnat national est un tremplin pour les acteurs du football malien. A l’en croire, les joueurs au compte des clubs en première division bénéficient désormais d’un salaire au moins égal au Smig. « La particularité, c’est qu’aujourd’hui, les clubs sont obligés de faire des contrats pour les joueurs. Et ça, ce n’était pas le cas dans le cadre du championnat amateur. Et les clubs ont beaucoup plus de responsabilités », explique M. Coulibaly.

D’après le 3ème vice-président de la Fédération, « une des obligations, c’est que la fédération doit recevoir un compte-rendu financier de tous les clubs pour se rendre compte du paiement des joueurs, que financièrement les clubs sont solides ». Mais, il pense que « tant que l’État n’accompagne pas, ce n’est pas possible ».

C’est le même cri de cœur à l’AS Bakaridjan de Baraouli, un club de première division de la ligue régionale de Ségou. Selon Ibrahim Thierno Diallo secrétaire général du club, l’accompagnement du gouvernement aux clubs est nécessaire pour réussir ce championnat professionnel. « C’est un nouveau challenge, ça va être difficile sans accompagnement. Donc il va falloir qu’on s’adapte. Les moyens financiers, nous posent énormément de problèmes », précise M.Diallo. « Avoir un sponsor aussi, est un grand problème au Mali », rappelle le secrétaire général. « Tout cela ne peut pas aller sans l’accompagnement des autorités. Le gouvernement peut subventionner les clubs », insiste Ibrahim Thierno.

Notons que cette première édition du championnat national professionnel a débuté le 23 novembre dernier avec 14 équipes.

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