À Bamako et à Mopti, beaucoup de familles ont commencé à regagner leurs domiciles. Cependant, certains d’entre eux font état d’un manque de soutien et des difficultés à s’adapter à leur maison suite aux dégâts causés par les eaux.
À Djicoroni para, l’un des quartiers les plus inondés de Bamako, la famille Kouyaté a signé son retour, il y a 2 mois. Vêtu d’une tunique grise et d’un pantalon blanc, le chef de famille Sadio Kouyaté affirme que le retour a été très pénible. Car selon lui, la maison est à peine accueillante, à cause, de la perte de tous ses meubles. « On n’est pas trop à l’aise », regrette M.Kouyaté. « Presque dans toutes nos chambres, il n’y a plus de lit, il n’y a plus de meubles », décrit le sinistré. « On s’est débrouillé nous-mêmes pour pouvoir revenir chez nous. Socialement, je me suis senti seul face à une telle catastrophe », déplore Sadio Kouyaté.
Des conditions toujours précaires
À Kalabancoro, dans certains secteurs, l’heure est au nettoyage. Ces familles ont cependant des réserves quant à leur retour. Mais elles tentent tant bien que mal à rendre leurs concessions vivables, avant de revenir. « Nous voulons retourner, mais on a peur. Cependant, comme on n’a pas le choix, on ira un jour », signale une dame. Il en est de même pour une autre. « On veut retourner, mais les maisons sont très humides. Elles ont été carrément englouties par les eaux », raconte-t-elle.
La reconstruction après le drame
À Mopti, beaucoup de gens ont réussi à refaire leurs toits après le sinistre, malgré les difficultés. Ousmane Arama qui en fait parti, déplore un manque de soutien. « Ma maison est complètement à terre. Je me suis quand même débrouillé à la construire de nouveau », s’est-il exprimé. « À présent, j’ai pu faire une chambre. Je déménage bientôt. C’est l’aide qui fait défaut », poursuit M. Arama.
À signaler qu’à Bamako tout comme à Mopti les familles sinistrées ont formé des associations dont l’objectif est d’ériger des barrières. Cela pour contrer des futurs dégâts liés aux inondations.