À Gao, les transporteurs routiers en grève pour dénoncer l’insécurité
Braquage sur l'axe de Tominian, le 28 novembre 2024 📷 Studio Tamani

À Gao, les transporteurs routiers en grève pour dénoncer l’insécurité

Les transporteurs de Gao et d’Ansongo observent un arrêt de travail depuis ce lundi matin. Cette grève fait suite à l’attaque qui a ciblé un convoi civil escorté par l’armée sur l’axe Ansongo-Gao vendredi dernier. L’attaque a fait plusieurs dizaines de morts.

Les grévistes demandent l’amélioration des mesures sécuritaires sur cette route. Le mouvement impacte de nombreux voyageurs qui se trouvent bloqués notamment à Ansongo.

Plusieurs bus sont actuellement stationnés à Ansongo, certains en provenance du Niger voisin. Des passagers rencontrés sont inquiets de leur sort. Comme les transporteurs, ces voyageurs souhaitent une amélioration de la situation sécuritaire sur l’axe Ansongo et Gao. « On a quitté Ayourou, on voulait partir à Gao, mais on a arrêté ici à Ansongo », déplore un passager. « Ça nous fait mal, beaucoup même. Parce qu’on a besoin d’aller à la maison, il n’y a pas de la route, ce n’est pas possible », indique un autre. « On doit aller au Gao. On n’est pas content parce qu’il y a des passagers qui souffrent. Il n’y a pas d’argent pour acheter de la nourriture », ne cache pas cet intervenant.

Mettre un accent sur le renseignement

Dr Ahmadou Touré est spécialiste des questions sécuritaires. Selon lui, «La guerre asymétrique n’a pas de limite ni de foi». Il poursuit qu’en plus de l’escorte civile de l’armée, il faut «une vraie coopération et le renseignement des populations pour minimiser ces genres d’attaque sur les civiles». D’après M/Touré« Cette attaque nous rappelle l’attaque du bateau Tombouctou parce que c’est le même mode opérandiste adapté par les groupes radicaux qui viserait à faire plus de victimes civiles, créer des remous vis-à-vis des forces de défense et de sécurité », d’après M.Touré. « Il est aussi important de souligner que la montée en puissance des FAMa qui pousserait les groupes radicaux à adapter ces genres de mécanismes, que les renseignements et la coopération soient nos outils pour éviter ces genres d’attaques », recommande-t-il.

Contacté par notre rédaction aux environs de midi ce lundi, le syndicat des transporteurs de Gao n’a pas souhaité réagir à notre sollicitation. Mais, ses responsables ont indiqué qu’une réunion avec le commandant de zone devrait était prévue dans la journée.