Au Mali, l’avenir de la radio « radieux », malgré les défis
Bamako, le 19 août 2022 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

Au Mali, l’avenir de la radio « radieux », malgré les défis

Les radios font face aujourd’hui à une crise économique et énergétique. À cela s’ajouter l’évolution galopante des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Malgré tout, les acteurs du domaine demeurent confiants quant à l’avenir de la radio au Mali.

Le Mali compte aujourd’hui près de 600 radios sur l’ensemble du territoire du Mali. Parmi ce nombre, plus de 400 sont membres de l’union des radios et télévisions libres du Mali URTEL. Pour son président, Mamadou Bocoum, la radio est inoxydable, malgré les défis qu’elle doit relever aujourd’hui. « Rien ne peut compromettre l’existence de la radio. Aujourd’hui, au Mali, la radio reste la première source d’information des Maliens. C’est un outil qui s’adresse à ses auditeurs dans la langue qu’ils comprennent  », soutient le patron de l’URTEL. Même s’il reconnaît qu« il y a des défis, des difficultés qu’il faut assumer ».

Adopter une attitude professionnelle

Abdoulaye Handane Djiteye est le directeur général de la radio Kledu, l’une des plus écoutées au Mali. Pour lui, l’avenir de la radio est radieux au Mali, parce que média chaud et de proximité. En revanche, il demande aux hommes et aux femmes de radio le professionnalisme. « La radio a un avenir radieux, elle ne va jamais mourir », de l’avis du DG de la radio Kledu. « La radio, c’est un média chaud, c’est un média instantané, c’est un média direct, c’est un média sérieux, c’est un média personnel, c’est un travail professionnel, un travail vérifié avant de diffuser », martèle M.Djiteye. Pour Abdoulaye Handane « on doit émettre sur l’internet pour une grande accessibilité. Et on doit former nos cadres, on doit continuer avec ce qu’on appelle la déontologie de la vérité, traitement de l’information avant sa diffusion ».

Pour ces professionnels de la radio, les nouvelles technologies doivent plutôt être une opportunité et non une menace pour la radio. À Bamako, des auditeurs interrogés sont unanimes que le média aura toujours une place de choix tant sur le plan informatif, éducatif que distractif.