Confusion autour de l’application des nouvelles taxes sur les télécoms et le mobile money au Mali
À titre d'exemple pour un transfert d'argent mobile, le 6 février 2025 📷 Studio Tamani

Confusion autour de l’application des nouvelles taxes sur les télécoms et le mobile money au Mali

Une note confidentielle du ministre des Finances, diffusée sur les réseaux sociaux mercredi, annonçait son lancement ce vendredi à minuit. Pourtant, des rumeurs évoquent un report. Le silence des autorités laisse la population perplexe.

Dans cette note dite confidentielle retrouvée sur les réseaux sociaux, le ministre de l’Économie et des Finances ne donne pas de détails sur la façon dont les services de téléphonie mobile procéderont à ces prélèvements. Toutefois, Alousséni Sanou demande aux structures concernées de veiller à ce que « le système de facturation et de collecte soit mis à jour afin d’assurer une gestion fluide et conforme de ces prélèvements ».

Selon la note, les montants collectés seront versés mensuellement dans un compte bancaire à la Banque nationale de développement agricole (BNDA). Avant de préciser que « tout retard ou défaut de paiement s’expose à des sanctions conformément aux dispositions en vigueur ».

Quelles sont les procédures du prélèvement ?

Un responsable du syndicat des travailleurs d’Orange-Mali que nous avons contacté, explique que désormais, sur chaque recharge de mille francs CFA, le consommateur recevra neuf cents francs CFA sur son compte crédit. Soit une retenue de 10 %. Concernant les transactions Orange Money ou Moov Money, le client paiera le double, soit 1 % pour l’opérateur et 1 % pour l’État. En termes clairs, les frais de retrait de 10 mille francs CFA passent de 100 à deux cents francs CFA, selon le syndicaliste.

Il faut signaler que, depuis la mi-journée, des sources rapportent que cette décision de prélèvement des taxes a été suspendue. Mais difficile de confirmer ces informations non officielles pour le moment.

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Des avis partagés

Cette décision suscite des réactions à Bamako et dans le reste du pays. Les personnes interrogées sont divisées sur sa pertinence et son impact sur leurs activités. Néanmoins, elles appellent les autorités à utiliser efficacement les fonds collectés.