En 2024, faute de ressources, le PAM a suspendu son aide dans 400 écoles, tout en soutenant le CNCS pour offrir des repas à 200 000 élèves. Ces cantines aident à maintenir la scolarisation.
« On nous donne des repas à l’école, cela nous évite d’aller à la maison à midi pour ensuite revenir le soir. La nourriture est vraiment bonne ». Ce sont des témoignages reçus auprès d’un élève en 5ᵉ année fondamentale au groupe scolaire Komoguel 2 de Mopti. Les repas scolaires représentent pour des milliers d’écoliers dans les zones d’insécurité le seul plat équilibré de la journée. Un appui qui contribue fortement à la rétention des élèves à l’école, surtout les filles. Ces propos sont corroborés par Youssouf Tapo, point focal des cantines scolaires à l’académie d’enseignement de Mopti.
« Durant l’année scolaire, la cantine joue un rôle crucial dans les performances académiques et le bien-être des élèves. Elle contribue significativement à l’amélioration de leur niveau et à leur stabilité. Son importance ne peut être sous-estimée », a-t-il ajouté.
Près de 60 % des écoles affectées
Le bureau du PAM au Mali, partenaire stratégique du centre national des cantines scolaires dans la mise en œuvre de ce programme, indique qu’en raison des difficultés financières et opérationnelles, environ 60 % des écoles bénéficiaires se retrouvent privées de cette aide.
« Plus de 50 % des écoles n’ont pas pu bénéficier de l’assistance depuis le début de l’année scolaire, ce qui constitue une situation préoccupante », déclare la chargée de programmes cantines scolaires pour le bureau du PAM au Mali. Nadège Watou l’attribue à « un manque de ressources ». « En conséquence, nous ne sommes pas en mesure d’assister actuellement, avec le CNCES, environ 400 écoles ».
Au-delà de l’assistance humanitaire, les cantines scolaires contribuent également au développement de l’économie locale en s’approvisionnant principalement auprès des producteurs locaux.