La cour suprême a publié ce jeudi son rapport sur les opérations d’achat de l’avion présidentiel et des équipements et matériels militaires. Dans ce document la cour note de nombreuses irrégularités dans ces différentes opérations.Le rapport de 27 pages fait état de nombreuses irrégularités dans les opérations d’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires.
Pour ce qui est de l’achat de l’aéronef, le contrat d’achat est libellé dans une langue autre que le Français qui est la langue officielle et il a été conclu de gré à gré. De plus le paiement a été effectué grâce à un emprunt à la Banque de développement du Mali sans appel à concurrence et ni l’avis du comité national de la dette publique. Ce qui est une violation des dispositions du décret portant sur le code des marchés.
Pire le contrat n’est pas visé par le contrôleur financier.
L’audit a aussi permis de connaître le coût réel de l’aéronef qui s’élève à 18 milliards 586 millions fCFA.
La cour des comptes a également révélé beaucoup de zones d’ombres dans les contrats d’achat des équipements et matériels militaires. Notammment la lettre de garantie 100 milliards fcfa accordée à la banque atlantique.
C’est pourquoi la section des comptes a demande purement et simplementl’annulation de cette garantie ainsi que tous les contrats d’achat des équipements et matériels militaires. Même si la cour juge légitime ces différentes opérations, elle demande à l’Etat le respect strict des règlements en vigueur.
Pour l’universitaire Etienne Fakaba Sissoko, « ce rapport n’est qu’une confirmation des souspçons évoqués par la presse et les partenaires techniques et qui montre encore une fois de plus que les malverstaions qu’on a dénoncé il y a très peu de temps sont visibles avec des preuves à l’appui. Ce qu’il ya aussi a dire, c’est qu’il y a véritablement un non respect des règles de la comptabilité publique qui apparaît clairement dans ce rapport. Des dépenses qui ont été exécutées sans pour autant avoir été ordonnées d’avance, ou sans l’avis du contrôleur financier. Toutes choses qui jettent une tâche d’huile sur l’année 2014 qui avait été annoncée par le Président IBK comme année de lutte contre la corruption. Ce qu’on peut aussi dire c’est que nos structures de contrôle auraient du aussi faire ce travail avant l’interpellation du FMI ».