Bert Koenders met fin a son mandat à la Minusma. A la demande du secrétaire général des nations unies Ban Ki-Moon il avait quitté la Cote d’Ivoire pour rejoindre Bamako avec comme lettre de mission de trouver la solution aux problèmes qui se posent entre les autorités maliennes et les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad.
Il tourne la page qu’il avait ouverte au Mali alors que ses objectifs n’ont toujours pas été atteints.
A 56 ans Bert Koenders a dirigé pendant un an et demi la Minusma. Il quitte Bamako pour prendre les fonctions de ministre des Affaires étrangères de son pays.
Pour l’heure, on ignore qui va le remplacer à la tête de la mission. Celle ci va se retrouver sans patron pendant un certain temps. Le Néerlandais s’en va alors qu’il était en pleine négociation à Alger entre le gouvernement malien et les rebelles du nord pour la résolution de la crise . Durant son mandat, le représentant spécial du secrétaire général, a été confronté à un certain nombre de difficultés notamment ses relations parfois tendues avec le président IBK. Il a du également plaider, parfois avec la dernière énergie, pour parvenir à compléter le contingent de la mission face à une une communauté internationale de plus en plus rétive à s’engager d’avantage. Puis plus récemment il a du affronter les conséquences des attaques meurtrières des Casques bleus dans la région d’Aguelhoc. Bert Koenders quitte le Mali à un moment où il est de plus en plus question d’un redimensionnement des forces onusiennes devant la recrudescence des actions terroristes.
Bert Koenders avait été l’invité il y a quelques mois de l’émission Grand Dialogue de Studio Tamani.Ce jour là, il avait confié son attachement au Mali
« Moi j’aime beaucoup de travailler ici, vous savez j’étais ici la première fois comme ministre de la coopération de mon pays, les Pays Bas, pendant longtemps. Et quand le secrétaire général Ban Ki Moon m’a demandé d’aller de la Côte d’Ivoire, où j’étais représentant spécial après la crise pots-électorale là bas, pour venir ici, moi j’étais extrêmement heureux. Je crois, vous avez un pays que presque tout le monde que je connais aime, la mentalité, le débat, l’histoire, la culture. Et c’est pour cela qu’on se sent bien. Moi je crois, si vous invitez des amis à dîner chez vous, ces amis partent après le premier plat. Vous allez vous interroger, pourquoi ils ont accepté de venir? Est ce qu’ils sont partis par ce que quelque chose ne s’est pas bien passé ? Si par contre ils restent jusqu’au matin à 7 heures, vous pouvez aussi vous interroger sur pourquoi ils sont encore là. C’est la même chose avec les opérations de paix aussi. Ils ne faut pas sous estimer la capacité de votre pays, montrée dans le passé, à faire la paix. La Minusma est là pour les maliens, et j’espère que j’ai pu vous assurer un peu de ça. Il y a un consensus international pour encourager le Mali, à retourner à leur grande histoire ».