La troisième phase des pourparlers inter-maliens a repris hier à Alger. Les discussions proprement dites devraient commencer ce lundi avec pour objectif d’aboutir à un accord qui devra être signé à Bamako.
C’est reparti pour les pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger. L’on devait entrer dans le vif du sujet ce dimanche avec les négociations directes entre le gouvernement du Mali et les groupes armés. Finalement la rencontre a été ajournée en raison, selon nos informations, de l’absence des membres de certaines délégations des groupes armés. « Comme la dernière fois, ils se font attendre. On est déjà habitués à ce jeu.», lâche un membre proche du gouvernement malien. Toutefois on annonce ces négociations directes demain lundi ou encore le mardi prochain.
Si certains groupes armés se font attendre, ce n’est pas le cas du gouvernement malien. Les ministres Abdoulaye Diop des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed en charge de la réconciliation nationale et Hamadoun Konaté de la Solidarité, Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord sont déjà dans la capitale algérienne.
Hier l’équipe de médiation internationale sous la houlette de l’Algérie, a tenu une réunion en prélude à l’arrivée de tous les protagonistes. Il s’agissait de travailler sur les possibilités de rapprochement des positions des différentes parties au regard des propositions faites. Tout comme les délégations qui sont assez réduites cette fois-ci, certaines sources indiquent que cette reprise des travaux ne durera qu’entre 7 à 10 jours.
Pour le juriste Dramane Diarra, président de l’Alliance des générations démocratiques « l’enjeu fondamental de cette troisième étape est la conclusion d’un accord le plus rapidement possible. Nous ne sommes pas sans savoir que le déroulement des négociations et un accord à la clé est beaucoup tributaire de la situation sur le terrain qui ne cesse de se détériorer. Or cette confusion sur le terrain ne profite pas aux groupes armés (MNALA, HCUA)qui sont en train de perdre du terrain. Mais ce n’est pas l’armée malienne qui en profite pour gagner ce terrain perdu, mais d’autres groupes. Don ceci consacre le règne d’une certaine confusion. Cette prise de positions claire de la France en faveur d’un accord rapide est de nature a plutôt nous pousser à l’optimisme pour la signature d’un accord assez rapidement ».