Dans la nuit de dimanche à lundi, des hommes armés non identifiés ont attaqué un hameau de la commune de Sangha, cercle de Bandiagara, région de Mopti. Selon les autorités communales de Sangha, tout le village a été incendié et plusieurs dizaines de corps calcinés. Ce nouveau massacre est intervenu alors que le secrétaire général de l’ONU a alerté la semaine dernière sur de possible atrocités dans le centre du pays.
Le hameau s’appelle Sobanou, un campement dogon, situé à 17 kilomètres du village de Koundou, commune de Sangha, dans le cercle de Bandiagara. Selon le maire de Sangha, les assaillants sont arrivés ce dimanche vers 17 heures. Ils ont encerclé le village avant de l’incendier. « Les habitants qui ont tenté de s’échapper ont été abattus », explique l’autorité communale.
Selon lui, près de 100 corps calcinés ont été découverts sur place. Un bilan provisoire, selon le maire qui précise que sur une population de 300 habitants, seulement une cinquantaine de personnes répondaient à l’appel ce lundi matin. Cette tuerie a créé l’émoi dans toute la commune de Sangha et le cercle de Bandiagara.
Dans un communiqué la milice « dogon » « Dan na Amassagou » exprime son indigation suite à cette attaque qu’elle a qualifiée de barbare et ignoble. Ces violences interviennent quelques mois après l’attaque d’Ogossagou dans la même région. Cette attaque a fait plus de 160 morts.
La semaine dernière, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutterres a alerté sur de possibles atrocités dans le centre du Mali.
Les autorités communales de Sangha regrettent que les forces maliennes n’aient pas pu intervenir pour empêcher cette tuerie. Selon le maire, celles-ci étaient à une dizaine de kilomètres du lieu de l’attaque, et avaient été prévenus. Aussi le maire dénonce les dispositifs sécuritaires mis en place dans cette partie du pays. Cependant, il affirme que certains assaillants ont été identifiés et reconnus des villages voisins.
Ali Dolo, maire de Sangha :