Le premier cas d’Ebola identifié au Mali, une fillette de deux ans récemment revenue de Guinée, est morte hier. L’information a été confirmée par le gouverneur de Kayes et par le ministère de la santé.
La fillette était hospitalisée . Selon les autoritaires sanitaires « son état était pourtant stationnaire. Elle avait même demandé à manger avant son décès ».
Le ministère a indiqué que « malgré les efforts considérables déployés par les services de santé, l’enfant malade a finalement succombé ».
Dans un communiqué le gouvernement « conseille aux populations d’éviter les déplacements non nécessaires vers les zones d’épidémie, et de respecter les mesures d’hygiène et de précaution ». Les autorités maliennes, qui avaient annoncé ce premier cas jeudi soir, s’étaient voulu pourtant rassurantes dans un premier temps. Mais avant même le décès, l’Organisation mondiale de la Santé a dressé un tableau beaucoup plus inquiétant, en particulier en évoquant les risques de contamination des personnes ayant été en contact avec l’enfant, qui présentait des symptômes de la maladie et était donc contagieuse, avant son retour au Mali. « L’OMS considère la situation au Mali comme une urgence ». L’organisation a indiqué que « l’état de l’enfant pendant le trajet en autocar est particulièrement inquiétant, car il a présenté de multiples occasion d’exposition, y compris à haut risque, impliquant un grand nombre de personnes » .
Depuis le décès de la fillette, les mesures ont été renforcées selon le directeur de l’Hopital régional de Kayes « Une équipe est arrivée hier de Bamako pour renforcer nos moyens techniques et matériels », a indiqué le docteur Toumany Koumaré. Avant d’ajouter que « les personnes mises sous observation n’ont pas déclaré de symptômes pour l’instant. Chaque soir, nous prenons leur température et nous suivons leur état s’il n y a pas d’apparition de fièvre ». « Du gouverneur au manœuvre chacun s’emploie à informer d’avantage la population, à rechercher les personnes contaminées, à les isoler , a-t-il conclu Chacun fait de son mieux ».
Outre les autorités sanitaires, les autorités administratives rassurent et appellent au calme
« Nous avons appelé la population au calme par ce que tous ceux qui ont été en contact avec la malade sont sous surveillance stricte depuis le 1er jour. Nous continuons à renforcer la surveillance. Nous avons également reçu de la logistique et du renfort en personnel de Bamako pour appuyer les équipes locales. Actuellement nous avons suffisamment d’équipements. A ce jour aucune personne mise en quarantaine n’a développé des symptômes de la maladie, mais nous restons vigilant, car la maladie a une période d’incubation de 21 jours », a dit le Colonel Salif Traoré, gouverneur de la région.