Après la mort de la fillette de deux ans du fait du virus Ebola, les autorités de Kayes viennent d’annoncer une série de mesures d’urgence dans la ville, notamment l’interdiction de la vente des aliments dans les écoles. Au même moment, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a entamé un visite dans les pays voisins affectés par l’épidémie.
Selon le ministère malien de la santé, aucun autre cas avéré n’a été signalé à ce jour dans le pays. Après la décès de la première victime à Kayes, une cinquantaine de personnes ont été placées en observation.
Jointes par nos soins, les autorités sanitaires de Kayes assurent qu’aucune des personnes ne présente de symptôme de la maladie. « Le Centre d’isolement construit à 10 kilomètres de la ville est déjà opérationnel », témoigne Dr Modibo Timbo, de l’Hôpital régional de Kayes. Les autorités de la ville ont pris plusieurs mesures d’urgence pour éviter la propagation de la maladie, notamment le lavage systématique des mains au savon dans les écoles, l’interdiction de la vente des aliments dans les établissement scolaires.
Selon l’organisation mondiale de la santé, OMS, le nombre de victimes dues au virus Ebola s’élève à 4951. La Guinée Conakry, la Sierra Léone, le Libéra sont les pays les plus touchés.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a entamé une visite dans ces différents pays. Selon son service de communication, l’objectif est d’exprimer la solidarité du Mali à ces pays, mais aussi de partager leur expérience en matière de lutte contre l’épidémie du virus Ebola.
A Kayes la psychose qui s’était installée chez la population après la décès de la fillette contaminée, « s’estompe progressivement », et « les personnes mises en observation se portent bien ». C’est le témoignage fait par Dr Modibo Timbo de l’hôpital régional Alfousseyni Daou de Kayes, et président du Conseil de cercle. Il a été joint au téléphone par Issa Fakaba Sissoko.
« Aujourd’hui à Kayes nous observons une accalmie et une compréhension de la population. La psychose qui s’était installée les premiers jours s’est bien estompée tant par rapport au personnel médical que par rapport aux malades. Nous avons procédé à l’interdiction formelle des ventes d’aliments dans les écoles, d’inculquer le réflexe de lavage systématique des mains au savon au niveau des écoles. Des dispositions ont été prises pour cela.
Depuis la mise en observation des personnes, il n’y a pas eu de problèmes révélés, le suivi médical se fait régulièrement (deux fois par jour, matin et soir). Cela, en cas de détection d’un signe général de fièvre, de douleurs abdominales ou musculaires. Mais à ce jour, aucun problème de ce genre ne s’est signalé, et le moral des personnes mises en observation est bon. Elles ont eu une compréhension de la maladie grâce à l’équipe pluridisciplinaire venue de Bamako ».