Le report de la 38ème session du Comité de Suivi de l’Accord initialement prévu à Kidal suscite des réactions entre les parties signataires. La coordination des mouvements de l’Azawad, CMA, s’offusque contre cette décision du gouvernement et demande une réunion urgente dans un lieu neutre entre les différentes parties. Une suggestion rejetée par la plateforme. Selon elle « il n’est ni opportun ni pertinent de tenir une telle réunion ».
Dans un communiqué publié lundi 16 septembre dernier, la coordination des mouvements de l’Azawad a réagi sur le sujet. Selon elle, « l’annulation de la réunion du comité de suivi de l’accord à Kidal à la seule demande du gouvernement est inadmissible ».
La CMA qualifie cette décision de partiale. Ainsi l’ex rébellion exige « une réunion urgente dans un lieu neutre entre les différentes parties ». Faute de quoi elle se retirerait des instances de la mise en œuvre de l’accord.
Toujours dans son communiqué, la Coordination des mouvements de l’azawad demande aux organisations et pays, membres de la médiation, de rester neutre vis à vis des parties signataires. Cela, afin de préserver leur crédibilité.
La plateforme quant a elle en appelle au « respect des engagements afin de parvenir à une mise en œuvre diligente de l’Accord ». Elle affirme qu’au moment où la priorité est à la normalisation de la situation à Kidal, la non tenue du CSA dans cette région ne doit pas constituer un blocage. Selon elle, la priorité doit être la lutte contre le terrorisme.
Ces divergences entre des groupes armés interviennent au moment où le président du Comité de Suivi de l’Accord Ahmed Boutache a démissionné. Selon certaines informations, il serait appelé à d’autres fonctions.
Selon des observateurs, ces dissensions concernant la tenue de la 38ème session du comité de suivi de l’accord ne peuvent avoir d’impact sur l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation. Ils précisent que le CSA est là pour évaluer le processus et non l’appliquer.
Boubacar Bocoum politologue :