L’achat de l’avion présidentiel et les équipements militaires continuent de susciter les débats. Après la publication des rapports du vérificateur général et de la cour suprême, la société civile ne veut pas rester muette. C’est dans ce cadre que l’Initiative pour le Changement au Mali et en Afrique (ICMA) a tenue une conférence-débat ce matin afin de donner plus d’éclaircissements sur les malversations relevées dans ces différentes opérations.
Au cours de cette conférence l’Initiative pour le changement au Mali et en Afrique a demandé la démission de tous ceux qui sont impliqués dans les malversations concernant l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires. Pour le représentant du FMI au Mali, invité à la rencontre, son institution ne remet pas en cause l’opportunité de l’achat d’un avion pour le Président et des équipements pour l’armée. Mais elle a simplement fustigé « les irrégularités décelées au cours des différentes transactions». Anton Op de Beke s’est par ailleurs réjouit de la publication des deux rapports qui ont permis selon lui de relever beaucoup de faiblesses dans les procédures de passation de marchés.
Pour l’association ICMA, d’autres détails se cachent derrière ces opérations sur lesquels le peuple doit être édifié. C’est pourquoi elle compte mettre en place un comité qui aura comme tâche d’informer la population en temps réel. ICMA demande par la même occasion l’audit de tous les autres ministères pour plus de transparence dans la gestion des affaires publiques.
Pour Mme Traoré Coumba Bah, « de tels échanges sont très importants car ils peuvent aider à la la vulgarisation de ces rapports. C’est vrai qu’ils ont été publiés partout, sur le net, mais ils sont en français. Alors que nous sommes majoritairement jeunes, et analphabètes, donc c’est très important que nous tenions de tels échanges afin d’aider à la vulgarisation de ces rapports, car nous ne pouvons jamais se constituer en partie civile, nous ne pouvons jamais demander réparation justice d’une façon populaire sans que le maximum de citoyen soit averti. C’est pourquoi nous allons mettre en place un organe de suivi de toutes les doléances qui sont sorties de la rencontre d’aujourd’hui. C’est vrai que la justice est là, mais tout appartient à la société civile. Donc si la justice n’aboutit pas nous, nous allons aboutir »