La lutte contre le détournement des biens de l’Etat et leur mal-gouvernance a été réactivée ce week-end. La cible des investigations de la police et de la gendarmerie : les véhicules abusivement utilisés ou carrément volés par les utilisateurs. Cette opération « volant propre » doit se poursuivre encore toute cette semaine.
L’acte un de cette opération de retour à de meilleures pratiques des biens de l’état par ceux qui en ont l’usage, a commencé en juin dernier. Durant une semaine, policiers et gendarmes se sont mobilisés pour traquer, durant les week-end, les auteurs d’usages abusifs des voitures appartenant aux administrations. L’acte deux a commencé ce week-end. La chasse aux contrevenants prenant leurs aises avec les voitures de l’état a recommencé.
En ligne de mire, les conducteurs ayant confondu usage véhicules et propriété personnelle. Un arrêté existe depuis plusieurs années pour traquer les fonctionnaires indélicats qui détournent les véhicules mis à leur disposition et les considèrent comme étant leurs biens propres. En clair, il s’agit de vols que le gouvernement veut sanctionner pour assainir des pratiques qui nuisent à l’exigence de bonne gouvernance affichée par le plus haut sommet de l’Etat.
L’opposition salue l’esprit de cette mesure, mais souhaite son application effective à tous les cadres de l’administration, y compris ceux du parti au pouvoir.
Djiguiba Keïta dit « PPR » est secrétaire général du PARENA. Il a été joint par Issa Falaba Sissoko.
« Dès la prise de fonction du président de la République, il a annoncé que plus jamais de véhicules aux champs ou à d’autres fins. Mais c’était carrément un coup d’épée dans l’eau. En juin, ils ont un fait week-end de trompe-l’œil. Ce week-end également, ils ont commencé quelque chose. On les a à l’œil, on verra bien ce que cela donnera. La mesure parait une mesure salvatrice, une mesure donc à saluer, mais à condition qu’elle soit une mesure effective qui ne sera pas sélective et qui ne s’arrêtera pas en si bon chemin avant d’accomplir le travail dans entièreté. Vous savez, au Mali on va difficilement faire de nouveaux textes, mais c’est le courage politique qui a toujours manqué pour appliquer de bonnes mesures dont les dispositions légales et réglementaires sont déjà sont déjà prises. Donc, s’ils parviennent à mettre celle-ci en application, c’est tant mieux. Sinon cette mesure, comme d’autres, était dans les cartables il y a longtemps. On souhaite son application. Tant qu’on peut la contrôler, on le fera. C’est le travail de l’opposition de contrôler le travail gouvernemental ».