La quarantaine a été levée pour 25 personnes sur plus de 100 qui ont approché la fillette contaminée en Guinée et morte en octobre à Kayes. Les autres personnes placées en isolement vont suivre dans le courant de la semaine, selon des sources sanitaires.
Deux passagers du bus à bord duquel a voyagé la fillette de deux ans, à Bamako, avant de se rendre à Kayes où elle est décédée , ont été retrouvés en France et au Sénégal, selon l’Organisation Mondiale de la Santé.
Sur 108 contacts potentiels identifiés, « 25 ont été suivis pendant 21 jours, la durée maximale d’incubation du virus, et ont été libérés du système de surveillance », toujours selon l’organisation.
« L’isolement de la quinzaine de personnes à Bamako qui ont été plus ou moins en contact avec la fillette décédée est levé. Ils ne sont pas malades. Ils n’ont pas contracté le virus », a déclaré le ministre malien de la Santé. Ousmane Koné a indiqué être allé en personne le leur annoncer.
A ces 15 personnes à Bamako, s’ajoutent dix autres à Kayes dont la « quarantaine » a été levée, selon les mêmes sources.
L’OMS précise que « 79 contacts potentiels à Kayes ont été suivis et à cette date aucun n’a montré de symptôme d’Ebola ni été testé positif au virus ».
« Ce mardi, toutes les personnes en isolement à Kayes doivent être libérées si la tendance se confirme. La grand-mère de la fillette décédée se porte bien. Toutes les autres personnes aussi », a affirmé le Dr Abdoulaye Néné Coulibaly, de l’équipe médicale malienne chargée de suivre la situation sur le terrain.
Le ministre de la santé et de l’hygiène publique a effectué ce matin une visite sur certains sites d’isolement à Bamako. Ousmane Koné a affiché son optimisme quant à l’efficacité du dispositif mis en place. Il a aussi appelé la population à intensifier les mesures d’hygiène.
« J’aborde la suite avec beaucoup d’optimisme. Je pense que ce qu’on a vu ici comme dispositif de contrôle pour les suspects et éventuellement de prise en charge pour les cas qui seraient malheureusement avérés, permet de croire que nous sommes armés pour éviter la propagation éventuelle d’une contamination.
A l’adresse de la population, je crois que le message est le même. Il s’agit de respecter les consignes de prévention, notamment d’hygiène : éviter de toucher les personnes malades suspectées, manipuler les cadavres, éviter de voyager dans les zones réputées endémiques, pratiquer l’hygiène des mains, en les lavant régulièrement avec du savon. Pour le moment, nous n’avons pas d’autres cas confirmés. Nous continuons les investigations de façon permanente. Chaque fois nous sommes appelés devant un cas, les services de santé font leur travail, ils évaluent. Il est évident que notre ambition est de mettre en place des centres identiques dans toutes régions du Mali ».