Quatre jours après la première contamination sur le territoire malien, et la mort de l’infirmier stagiaire, les autorités décident d’enclencher la riposte contre la fièvre Ebola. Le président de la république a ténu hier une réunion d’urgence sur la question.
Il s’agissait au cours de cette réunion de réfléchir aux voies et moyens appropriés pour contrer la propagation de la maladie. Plusieurs membres du gouvernement et des partenaires techniques comme l’OMS ont participé à la rencontre.
Après cette réunion, une équipe gouvernementale conduite par le Premier ministre a visité le dispositif mis en place sur le terrain dont le centre spécialisé « serefo » avec une capacité de dix diagnostic d’Ebola par jour.
Le chef du gouvernement qui s’est dit satisfait a déclaré que ce dispositif sera maintenu et amélioré au besoin. « Face à la situation, l’Etat s’engage également à renforcer les conditions de travail des agents de santé », a rassuré Moussa Mara. Pour l’instant la fermeture des frontières n’est pas envisagée mais des mesures coercitives y seront appliquées.
Aujourd’hui le Mali enregistre trois décès sur six cas de virus Ebola confirmés. Plus de 250 personnes sont en observation selon le ministère de la santé.
L’ordre des médecins du Mali demande plus de moyens pour le personnel de santé, car selon lui les conditions de travail des agents de santé ne sont pas rassurantes.
Docteur Famakan Kané, président de l’ordre régional des médecins de Mopti joint par Sékou Gadjigo.
« Là ou nous sommes aujourd’hui un malade peut tomber dans n’importe quelle structure, surtout au niveau des CSCOM qui peuvent les faire monter au niveaux des CSREF et jusqu’au niveau des hôpitaux. Mais quand nous voyons les conditions dans lesquelles travaillent les médecins au niveau de ces structures de base aujourd’hui ça reste à désirer. Dans une structure comme l’hôpital de Mopti, on dispose à nos jours juste d’une vingtaine de combinaisons. Cela veux dire que, nous ne le souhaitons pas, s’il y a un cas de virus Ebola à Mopti ça va être énormément difficile parce qu’il y a certaines dispositions notamment comme les combinaisons qui peuvent faire défaut. Les gants pour les examens manquent dans certaines structures. Je vous avoue qu’aujourd’hui, il y a un besoin de formation, parce que le 1er jour quand la situation à éclaté à Kayes c’était la panique au niveau de toute les structures de la santé ».