Le médecin ayant participé aux soins d’un imam guinéen et qui a succombé à la fièvre Ebola à Bamako est décédé à son tour, hier. C’est ce qu’a annoncé le responsable de la cellule de crise de la maladie au Mali. Son cas avait été diagnostiqué le 12 novembre. Le gouvernement a confirmé la mort du médecin qui était soigné dans un centre spécialisé. Selon Bamako, son décès porte à cinq morts le bilan de la maladie au Mali.
Le médecin de la clinique Pasteur contaminé par Ebola en soignant l’imam Guinéen a succombé hier. L’annonce a été confirmée par le ministère de la Santé, ce qui porte à cinq le nombre de morts depuis le début de l’infection le 27 octobre dernier.
Le patient infecté qui était sous traitement se portait mieux mercredi selon les autorités sanitaires. Il aurait même recommencé à s’alimenter par ses propres moyens. Ce médecin était sous traitement depuis près de deux semaines. Quelque 300 personnes continuent à être placées sous surveillance. Un précédent bilan faisait état de 413 personnes suivies en lien avec le cas de l’imam guinéen, distinct du premier signalé à Kayes, de la fillette de deux ans également venue de Guinée et décédée le 24 octobre. Ce premier foyer n’a entraîné aucune contamination.Le nombre de contacts potentiels recensés «par les services de santé est de 338 ayant approché l’imam. Parmi elles, 303, soit 90%, sont suivies avec deux contrôles quotidiens de leur température », a indiqué jeudi le ministère de la santé.
La sensibilisation sur les risques du virus Ebola s’intensifie. Le gouverneur du district de Bamako a rencontré hier matin les représentants des services des six communes de Bamako pour une journée d’information sur le virus Ebola. Un exposé par les médecins du point focal a permis aux participants de mieux s’informer sur les modes de transmission et les mesures de prévention de la maladie.
Le Gouverneur du district, Hady Traoré, a insisté sur le respect des mesures d’hygiène pour la prévention. Il est au micro de Nadège Douyon.
« Ce sont des mesures préventives d’hygiène corporelle au plan individuel d’abord. Et le lavage des mains dans de l’eau javellisé avec du savon et vraiment nettoyer les mains de temps a autres avec les gels alcoolique. Cela c’est important. L’autre appel à la population, c’est de ne pas faire une rétention de l’information. A chaque fois qu’elle voit une situation qu’elle ne comprend pas, qu’elle prenne automatiquement la liberté d’en parler aux agents de santé dans les communes, et l’information va remonter. Que les gens prennent conscience de ne plus douter de l’existence de cette maladie. Il nous appartient d’en prendre connaissance, d’en parler autour de nous, mais de façon vraie, responsable et utile ».