Les autorités Maliennes et Guinéennes coalisent leurs efforts pour lutter contre la maladie à virus Ebola. Les ministres de la santé des deux pays ont effectué hier une visite conjointe dans la ville frontière de Kourémalé. A l’issu de cette rencontre les deux ministres ont signé un communiqué final qui devrait permettre d’harmoniser leurs actions dans la lutte contre la maladie.
Dans ce document les autorités maliennes et guinéennes préconisent le renforcement du dispositif de la surveillance aux points d’entrée et de sortie. L’identification des cas suspects et contacts ainsi que leur prise en charge est aussi exigée. Maliens et Guinées interdisent par la même occasion le transfert des malades d’Ebola et celui des cadavres entre les deux pays. Le renforcement des structures sanitaires transfrontalières par la formation, l’équipement et l’établissement des centres d’isolement ont aussi été préconisés.
La rencontre a permis selon les autorités des deux Etats de passer en revue la situation épidémiologique, d’analyser la problématique de sa gestion et les facteurs de risque dans la ville frontalière de Kourémalé.
Toutefois les deux ministres ont appelé les populations à rester mobilisées et sereines afin de gagner le combat contre Ebola. Le premier cas de la maladie à virus Ebola découvert au Mali est venu de la Guinée. A ce jour notre pays a enregistré cinq décès tous liés à un patient guinéen mort dans une clinique à Bamako.
Le ministre de la santé Ousmane Koné n’a pas caché sa satisfaction au terme de cette visite qui, selon lui, a permis d’échanger les expériences. Pour le ministre Koné la signature de ce document confirme leur volonté commune des deux pays d’aller de l’avant dans la gestion de l’épidémie.
Il est au micro de Barké Cissé.
« La rencontre a permis d’échanger les expériences. Il y a des points sur lesquels nous avons des expériences communes. Par contre il y a d’autres sur lesquels nous nous sommes enrichis d’expériences de part et d’autre. Et nous allons traduire ces expériences dans la stratégie commune qui sera menée, en particulier il y aura des équipes conjointes, donc il y aura échange d’informations sanitaires de part et d’autres. J’ai été très satisfait aujourd’hui de voir qu’il y a eu vraiment une action énergique en terme de logistique et cela augure vraiment une réussite très prochaine dans cette lutte commune. La signature de ce document confirme notre volonté commune d’aller de l’avant. Dans le document nous avons consigné des approches stratégiques qui s’inspirent de l’expérience de chacun de nos deux pays. La mise en œuvre de cette approche commune sera un plus ».