Un Quartier général de la Brigade du Secteur Nord. La MINUSMA à Kidal abrite désormais un QG qui regroupe les secteurs de Kidal, Aguelhoc et Tessalit. Il a été officiellement inauguré mardi par le Commandant en Chef de la Force de la MINUSMA, le Général Jean-Bosco Kazura.
De nombreux défis sécuritaires attendent les soldats de la paix dans le septentrion. Les Nations unies sont actuellement en train de prendre des dispositions pour les doter de moyens conséquents afin de leur permettre de mener à bien leur mission. A terme, ce sont près de 2000 casques bleus appartenant aux différents contingents qui vont être déployés sur place. L’Etat-major quant à lui sera composé d’une cinquantaine de personnes. Il va se consacrer à l’amélioration de la situation sécuritaire dans la région de Kidal, pour renforcer la liberté de circulation des troupes, et ainsi rassurer les populations .
Autre mission non moins importante du Secteur Nord, c’est la mise en œuvre d’actions civiles-militaires au profit des populations de cette région, afin de renforcer les liens de confiance avec elles. Une confiance primordiale pour le succès de sa mission de sécurisation de la partie nord du pays. Ainsi, des travaux d’intérêt public, comme la construction et la réfection d’infrastructures publiques, l’aide au fonctionnement des écoles et hôpitaux, et autres projets à impact rapide seront entrepris, avec pour objectif de soulager les habitants dans leur vie quotidienne.
Les mouvements armés ont bien accueilli l’installation de ce QG à Kidal. Pour eux, cette initiative s’inscrit dans la continuité de la mission de la force onusienne. Cependant les mouvements armés exigent une définition claire de leur statu et du rôle qu’ils vont jouer dans leur collaboration avec la Minusma.
Attaye Ag Mohamed, coordinateur de la commission Droit de l’Homme du MNLA a été joint par Sékou Gadjigo :
« Pour, nous cette initiative de la Minusma n’est que la continuité de son action qui est normale et qui doit continuer, surtout que le général Kazura a tenu à rassurer que c’est aussi une action qui permettra de créer des liens de confiance entre la Minusma et la population. Donc cela signifie qu’au delà du domaine de sécurité, la Minusma va prochainement mener des activités de type développent mais aussi de réfection des structures qui permettront à la population de pouvoir continuer à vivre tranquillement. Nous avions toujours dit que nous sommes disposés à travailler pour ce qui est de la sécurité qui est avant tout nécessaire mais aussi une collaboration franche. Ce qui est sûr c’est qu’ au niveau des mouvements de l’Azawad nous ne serons jamais des milices supplétives pour une quelconque action. Il faut d’abord qu’on nous définisse notre statut sur le plan politique, mais aussi dans cette force internationale».