La grève de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) se poursuit et son impact se fait ressentir sur les populations. Bloqués au niveau des frontières, les transporteurs routiers crient leur ras-le-bol. Selon eux, ces 5 jours d’arrêt de travail vont être très coûteux pour les transporteurs mais aussi les déclarants en douane.
A Diboli, à la frontière entre le Mali et le Sénégal de nombreux véhicules sont bloqués depuis ce lundi. Seydou Sanogo est le secrétaire aux revendications de la fédération des transitaires de Diboli. Il ne cache pas sa colère face à cet arrêt de travail. «Tout est arrêté. Après 72h, les chauffeurs commencent à réclamer leur stationnement. Qui va les payer? Nous perdons par jour 25 mille francs, les déclarants en douane 20 mille francs. Et on ne sait combien de jours on va faire ici. Nous sommes des chefs de famille ».
Même constat à Koury, à la frontière avec le Burkina Faso. De nombreux camions y sont bloqués depuis le début de la grève de l’UNTM. Un véritable calvaire pour ces conducteurs routiers. « On a quitté le Bénin. Cette grève va nous poser des problèmes parce qu’il y a des risques à retenir des usagers pendant des jours » dit un chauffeur. « Je suis bloqué à la douane de Koury depuis 3 jours. L’argent qu’on devrait dépenser en cours de route, c’est ce que nous sommes en train de dépenser sur place ici.», déplore ce chauffeur togolais.
Plusieurs véhicules sont également bloqués au poste douanier de Kati en attendant la reprise du travail par les douaniers. Il faut rappeler que la grève de la centrale syndicale se poursuit jusqu’au 21 mai prochain et reconductible la semaine suivante.