Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont entamé lundi 9 août une désobéissance civile de 12 jours. Des écoles publiques et centres d’animation pédagogique de Bamako ont été fermés par les syndicats concernés, à cette occasion. Les enseignants grévistes exigent du gouvernement « l’application immédiate de l’article 39 de la loi portant statut particulier de l’enseignant ». « C’est l’application de l’article ou rien », précisent-ils.
Des salles de classe fermées, une cour vide et aucun élève présent, quelques enseignants assis à l’ombre autour du thé pour veiller au respect du mot d’ordre de grève. C’est le visage qu’affichait le groupe scolaire Baco-Djicoroni lundi matin. Au groupe scolaire Aminata Diop de Lafiabougou, le constat était le même. « Les syndicats des enseignants sont venus informer les autres enseignants qu’ils ont fermé les classes », a indiqué la présidente du comité de gestion scolaire de l’école Mamadou Goundo Simaga de Badalabougou. Mme Coulibaly Saran Rokyatou Coulibaly a souligné jusqu’hier aux environs de 10 heures, « aucune disposition » n’était prise « parce que nous avons été pris au dépourvu ».
Les enseignants grévistes expriment leur satisfaction quant à la mobilisation des militants pour la journée du 9 août. Ils envisagent aussi de renforcer cette action de désobéissance civile. « On est vraiment fier de nos camarades, de donner de façon civilisée, la lettre de désobéissance civile de la fermeture des établissements. Les chefs dans toutes les structures scolaires l’ont senti », affirme Adama Fomba, membre des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016. Selon lui, « vers Kolondjèba, vers Kignian, dans la région de Tombouctou, même dans une partie de Kati, les examens du BT étaient suspendus »
« Perturbation » des épreuves à l’intérieur du pays
À Ansongo, le centre a été délocalisé. Le premier était occupé par les enseignants en grève. Les épreuves se déroulent maintenant dans une habitation privée. La maison est sécurisée par les forces de l’ordre. Toujours au nord, plus de 520 candidats dont 248 filles sont partagés entre deux centres de la région de Tombouctou.
Au centre du pays, plus de 1500 candidats de la région de San sont répartis entre 7 centres. La surveillance est assurée par des enseignants non-grévistes, ceux des écoles privées et d’autres acteurs du domaine éducatif. Cette information est donnée par les autorités locales. À Ségou, les épreuves du BT se déroulent normalement. 3000 candidats occupent 9 centres. A Macina, tout s’est bien déroulé aujourd’hui.
Pour le sud du Mali, les épreuves ont commencé et se sont déroulé normalement à Kati. À Kayes, 670 candidats sont répartis entre 4 centres. Concernant Banamba, le syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) promet de s’investir pour le bon déroulement de ces examens dans la localité.
Les autorités invitent les syndicats au dialogue
La ministre de l’éducation nationale a visité lundi 9 août quelques centres d’examen à Bamako. Mme Sidibé Dedeou Ousmane Traoré rassure du bon démarrage de ces épreuves du Brevet de Technicien. Elle a appelé les syndicats de l’éducation, signataires du 15 octobre à la retenue et au dialogue.
Mme Sidibé Dedeou Ousmane Traoré :